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Netanyahu : les violences conjugales sont du « terrorisme »

Une commission a décidé d'adopter une loi contraignant les hommes violents à porter des bracelets électroniques. Pour le Premier ministre, le système actuel est "paralysé"

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu dirige la conférence gouvernementale hebdomadaire au cabinet du Premier ministre à Jérusalem, le 28 octobre 2018. (Crédit : Ohad Zwigenberg/Yedioth Ahronoth/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu dirige la conférence gouvernementale hebdomadaire au cabinet du Premier ministre à Jérusalem, le 28 octobre 2018. (Crédit : Ohad Zwigenberg/Yedioth Ahronoth/Flash90)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré mercredi qu’il considérait les violences faites aux femmes comme une forme de terrorisme. Il a promis d’allouer des fonds pour les combattre, vingt-quatre heures après un large mouvement de protestation qui a dénoncé l’inaction perçue du gouvernement sur le sujet.

Une nouvelle commission s’est résolue à promouvoir une législation forçant les hommes violents à porter des bracelets électroniques pour garantir le respect de leurs ordonnances de restriction.

Environ 30 000 manifestantes s’étaient réunies sur la place Rabin de Tel Aviv, mardi soir, pour protester contre ce qu’elles considèrent comme l’échec des autorités à endiguer une nette hausse des chiffres de la violence conjugale.

Lors du lancement de la discussion, dans cette toute nouvelle commission de la Knesset consacrée à la lutte contre ce type de violences, Netanyahu a dit : « je considère sans ambiguïté les violences faites aux femmes comme du terrorisme ».

« On ne lutte pas contre le terrorisme seulement en s’occupant des victimes », a-t-il continué. « Il faut s’occuper des victimes du terrorisme […] et s’attaquer aux terroristes ».

Des milliers de manifestantes sur la place Rabin de Tel Aviv dans le cadre d’une grève nationale de protestation contre les violences faites aux femmes, le 4 décembre 2018 (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Il a ajouté que le système actuel de sanction des hommes violents était « paralysé », ajoutant que les chiffres sur le sujet étaient « très, très problématiques ».

« Je comprends qu’il y a plus d’allocations que je ne le pensais mais qu’elles ne sont pas utilisées. Quand une allocation n’est pas utilisée, cela revient dans les faits à ce qu’elle n’existe pas », a déclaré Netanyahu, qui préside la commission, jurant d’allouer l’argent nécessaire.

« Nous devons aider les femmes victimes de violences d’un côté et de l’autre, frapper au visage ces hommes ou époux violents », a-t-il poursuivi. « Il faut faire les deux ».

Le Premier ministre a expliqué qu’il fixerait des objectifs en la matière et que la commission ministérielle se réunirait tous les deux mois.

Gilad Erdan, ministre de la Sécurité intérieure, a qualifié les violences conjugales « d’affaire grave » pendant la discussion, soulignant que « c’est notre devoir de les combattre ».

Des femmes manifestent place Safra à Jérusalem contre les violences faites aux femmes, le 4 décembre 2018 (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

« J’ai préparé un plan portant sur plusieurs années pour renforcer la lutte, offrir à la police et aux autorités des affaires sociales des outils et pour intensifier les sanctions », a-t-il ajouté. « En ce qui me concerne, l’ordre donné à la police a été que cette question est une priorité absolue ».

Parmi les conclusions tirées par la commission, la mise en avant rapide d’une législation qui forcerait les hommes violents ayant fait l’objet d’une ordonnance de restriction à porter un bracelet électronique permettant aux autorités de traquer leurs déplacements pour garantir qu’ils ne contreviennent pas aux conditions de libération décidées par les tribunaux.

« Les femmes doivent se sentir protégées et en sécurité plutôt que de craindre les violences de ceux qui leur ont fait du mal », a continué Erdan, qui a formulé le projet de loi avec la ministre de la Justice Ayelet Shaked.

« L’utilisation du bracelet électronique permettra une réponse rapide et efficace pour protéger les femmes victimes de violences conjugales à tous les instants, et il leur donnera, en premier lieu, la liberté à laquelle elles ont droit », a-t-il noté.

« Ce ne sont pas les victimes qui doivent se cacher – les auteurs de violences doivent être maintenus à l’écart », a renchéri Shaked. C’est l’objectif de notre projet de loi. En utilisant cette nouvelle technologie, nous pourrons inverser les rôles et libérer les femmes de l’emprise de la violence ».

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