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Netanyahu menace de passer ses ministres aux détecteurs de mensonges

Son directeur de cabinet affirme qu’il est “impossible de travailler” après la publication de déclarations faites pendant une réunion du cabinet de sécurité pour préparer sa visite à Trump

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu pendant la réunion hebdomadaire du cabinet dans ses bureaux, à Jérusalem, le 29 janvier 2017. (Crédit : Ohad Zwigenberg/Pool)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu pendant la réunion hebdomadaire du cabinet dans ses bureaux, à Jérusalem, le 29 janvier 2017. (Crédit : Ohad Zwigenberg/Pool)

WASHINGTON – Le directeur de cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu a vivement condamné une série de divulgations provenant de la réunion du cabinet de sécurité organisée avant une rencontre avec le président américain Donald Trump. Il a menacé de faire passer les ministres au détecteur de mensonges.

Le gouvernement « envisagera d’utiliser des détecteurs de mensonge » pour garantir que les débats internes d’une des institutions les plus sensibles d’Israël ne soient pas divulgués, a déclaré mardi matin Yoav Horovitz aux journalistes accompagnant le Premier ministre à Washington.

Dimanche, Netanyahu avait réuni le cabinet de sécurité pour une discussion de quatre heures afin de formuler la politique d’Israël sur l’Iran, la Syrie et les Palestiniens.

Plusieurs médias ont publié des déclarations faites pendant cette rencontre quelques minutes après sa conclusion, notamment de Netanyahu disant qu’il chercherait à éviter la confrontation avec le président américain quand il le verrait mercredi, en particulier en raison de la personnalité de Trump.

« C’est impossible de travailler comme ça », a déclaré Horovitz, affirmant que toute divulgation, même si elle peut sembler inoffensive, nuit aux intérêts sécuritaires d’Israël.

De gauche à droite : Yaakov Nagel, conseiller à la sécurité nationale, Eliezer Toledano, attaché militaire du Premier ministre, Yoav Horovitz, directeur de cabinet du Premier ministre, Ron Dermer, ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à la Blair House de Washington, D.C., le 13 février 2017. (Crédit : Avi Ohayun/GPO)
De gauche à droite : Yaakov Nagel, conseiller à la sécurité nationale, Eliezer Toledano, attaché militaire du Premier ministre, Yoav Horovitz, directeur de cabinet du Premier ministre, Ron Dermer, ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à la Blair House de Washington, D.C., le 13 février 2017. (Crédit : Avi Ohayun/GPO)

Les divulgations des ministres et d’autres responsables se retrouvent fréquemment dans les médias israéliens.

Le Premier ministre a dit à ses ministres que l’administration Trump, bien que plus amicale que celle de Barack Obama, ne tolèrerait pas des constructions illimitées en Cisjordanie et à Jérusalem Est, avait annoncé la Deuxième chaîne peu après la fin de la réunion.

Netanyahu a également prévenu ses ministres qu’Israël devrait être prudent, éviter la confrontation, et prendre « en compte la personnalité » de Trump, a annoncé la chaîne.

Cette réunion faisait partie d’une série de trois rendez-vous organisés dimanche avec les ministres avant son départ lundi, alors que le Premier ministre tentait de tempérer la pression de sa droite pour utiliser sa visite avec Trump pour augmenter la construction dans les implantations, annexer les blocs d’implantations de Cisjordanie, et revenir sur le soutien d’Israël à la solution à deux états.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Donald Trump, alors candidat républicain à la présidentielle américaine, se rencontrent à la Trump Tower de New York, le 25 septembre 2016. (Crédit : Kobi Gideon/GPO)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Donald Trump, alors candidat républicain à la présidentielle américaine, se rencontrent à la Trump Tower de New York, le 25 septembre 2016. (Crédit : Kobi Gideon/GPO)

Selon un autre article sur cette réunion du cabinet de sécurité dimanche, Netanyahu aurait aussi donné des informations sur la conversation téléphonique qu’il avait eue avec Trump le 22 janvier, dans laquelle le président américain avait souligné que les Palestiniens pourraient être poussés à faire des concessions pour la paix, après des protestations de Netanyahu.

Citant un responsable présent à la réunion, le quotidien Haaretz a déclaré que Trump avait demandé à Netanyahu d’expliquer comment le dirigeant israélien comptait s’y prendre pour parvenir à conclure un accord de paix final.

Netanyahu lui a répondu que, bien qu’il soutienne la solution à deux états, il ne pensait pas que les Palestiniens accepteraient les concessions nécessaires. Trump avait répondu en assurant à Netanyahu que les Palestiniens seraient flexibles.

« Ils voudront, ils feront des concessions », a dit Trump à Netanyahu, selon ce responsable, qui s’exprimait sous couvert d’anonymat.

Le Premier ministre a partagé ces informations sur l’appel téléphonique avec le cabinet de sécurité quand Naftali Bennett, ministre de l’Education, et Ayelet Shaked, ministre de la Justice, lui ont demandé de convaincre Trump de retirer le soutien américain à la solution à deux états, selon l’article.

Naftali Bennett, président de HaBayit HaYehudi, et sa députée Ayelet Shaked, à droite, assistent à une session plénière de la Knesset, le 12 mars 2014. (Crédit : Flash90)
Naftali Bennett, président de HaBayit HaYehudi, et sa députée Ayelet Shaked, à droite, assistent à une session plénière de la Knesset, le 12 mars 2014. (Crédit : Flash90)

« Trump croit à un accord et dans les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens, aurait répondu le Premier ministre. Nous devons être prudents et ne pas faire des choses qui feront tout s’écrouler. Nous ne devons pas entrer en confrontation avec lui. »

Contrairement à la description d’une réunion « orageuse » faite par la Deuxième chaîne, le bureau du Premier ministre a pris soin de souligner dans un communiqué de presse laconique qu’elle s’était déroulée de manière « détendue et professionnelle ».

En 2012, Netanyahu avait menacé de faire passer aux détecteurs de mensonges des ministres et d’autres responsables israéliens au moment où des détails d’une réunion du cabinet de sécurité sur l’Iran avaient été divulgués.

Bien que considéré comme peu fiable par de nombreux experts, le détecteur de mensonge reste toujours utilisé en Israël dans le cadre d’enquêtes, y compris sur le lieu de travail.

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