Israël en guerre - Jour 344

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Netanyahu se vante d’avoir empêché « depuis des décennies » un Etat palestinien

Le Premier ministre a indiqué que son opposition à un Etat palestinien n'a fait que s'intensifier depuis le 7 octobre, jurant que "Israël conservera le contrôle sécuritaire total de tout le territoire à l'Ouest du fleuve Jourdain"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une séance plénière de la Knesset, le 19 février 2024. (Crédit :Yonatan Sindel/Flash90)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une séance plénière de la Knesset, le 19 février 2024. (Crédit :Yonatan Sindel/Flash90)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué, lundi, qu’il présentera un projet de loi correspondant à la décision prise par le cabinet de rejeter « les diktats internationaux » qui prônent l’établissement d’un Etat palestinien. Il s’est flatté d’avoir déjoué une telle initiative depuis des décennies.

Dans une vidéo, Netanyahu a déclaré qu’Israël résistait depuis des mois aux appels lancés à l’international en faveur de l’arrêt de la guerre à Gaza, contre le Hamas, mais que le pays était dorénavant soumis à de nouvelles pressions, « qui tentent de nous obliger à procéder à l’établissement unilatéral d’un Etat palestinien qui mettra en danger l’État d’Israël ».

« Nous rejetons catégoriquement une telle perspective », a-t-il dit.

Après une adoption à l’unanimité de cette décision au sein du cabinet – où il y a, a-t-il noté, « différentes opinions en ce qui concerne un arrangement permanent » – Netanyahu a indiqué avoir la certitude que la législation, à la Knesset, bénéficiera d’un large soutien, « montrant au monde qu’il y a en Israël un large consensus contre les efforts livrés à l’international pour nous forcer à accepter un Etat palestinien ».

Le Premier ministre a ajouté que « c’est moi qui, depuis des décennies, ai bloqué l’établissement d’un Etat palestinien qui mettrait en péril notre existence ».

Un positionnement, a-t-il ajouté, qui ne s’est que renforcé après le massacre commis par le Hamas, le 7 octobre – et le Premier ministre a expliqué que « peu importe tout le reste, Israël conservera le contrôle sécuritaire total de tout le territoire à l’Ouest du fleuve Jourdain », avec notamment la bande de Gaza et la Cisjordanie.

Le texte de la proposition faite par le Premier ministre est identique à la motion qui a été approuvée dimanche par le cabinet, qui a estimé que « la reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien serait une récompense massive et sans précédent accordée au terrorisme et déjouerait tout futur accord de paix ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, 2e à gauche, dirigeant la réunion hebdomadaire du cabinet au ministère de la Défense, à Tel Aviv, le 7 janvier 2024. (Crédit : Ronen Zvulun/AFP)

Israël a repoussé les pressions internationales en faveur de progrès réalisés vers un Etat palestinien suite à des informations récentes qui ont fait savoir que les États-Unis et plusieurs partenaires arabes préparaient un plan détaillé en vue d’un accord de paix global qui établirait « un calendrier ferme » pour un Etat palestinien.

L’ambassadeur américain en Israël Jack Lew a cherché à minimiser la reconnaissance unilatérale, par les États-Unis, d’un Etat palestinien lors d’une rencontre avec les leaders des communautés juives américaines qui a eu lieu dimanche à Jérusalem.

« Nous n’avons jamais dit qu’il devait y avoir une reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien », a dit Lew.

Il a appelé à un « processus transhorizon qui comprendra la perspective de l’établissement d’un Etat palestinien démilitarisé ».

« Il y a aujourd’hui une réelle possibilité, en s’engageant dans la normalisation et dans les négociations avec l’Arabie saoudite » qu’il « puisse y avoir un Etat palestinien démilitarisé. Mais Israël devra faire ce choix », a dit Lew. Il a rappelé l’importance déterminante, dans ce cadre, de procéder à des réformes au sein de l’Autorité palestinienne.

Dans le passé, Netanyahu a critiqué la création d’un Etat palestinien et d’autres ont aussi rejeté des déclarations faites par Washington et d’autres partenaires, qui suggéraient que les pourparlers sur une cessation des combats à Gaza – une guerre qui avait été entraînée par l’assaut meurtrier commis par le groupe terroriste du Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre – pourraient être utilisés pour relancer les négociations, moribondes depuis longtemps, sur une solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien.

Si certains acteurs estiment que les violences ne font que souligner la nécessité d’un accord de paix, les leaders israéliens affirment que l’attaque du Hamas n’a fait que souligner le danger extrême que représenterait une entité palestinienne autonome à proximité de ses centres de population. Et alors que le soutien en faveur du Hamas a grimpé en flèche parmi les Palestiniens dans le sillage des atrocités, il semble que le public israélien ne trouve, pour le moment, que peu d’attrait aux efforts de paix.

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