Netanyahu s’est moqué des enquêtes en offrant du vin du Golan à Trump
"J'espère qu'ils n'ouvriront pas une enquête à ce sujet", a déclaré le Premier ministre en offrant du vin de la région du nord d'Israël à la Maison Blanche
Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est moqué des enquêtes criminelles menées contre lui lundi à la Maison Blanche, ridiculisant les allégations selon lesquelles il aurait reçu des cadeaux illicites de champagne et de cigares en disant au président Donald Trump qu’il lui avait apporté une caisse de vins en cadeau.
Dans des remarques faites immédiatement après la signature par Trump d’un décret reconnaissant officiellement la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, Netanyahu a annoncé avoir apporté au président une caisse « du meilleur vin » de la région Nord d’Israël.
Cependant, comme Trump, qui ne boit pas d’alcool, n’est « pas un grand buveur de vin », le Premier ministre a demandé s’il pouvait offrir le vin au personnel de la Maison Blanche à la place.
« J’espère qu’ils n’ouvriront pas une enquête à ce sujet », a-t-il ajouté en plaisantant lorsqu’il a étreint le président américain.
Le procureur général Avichai Mandelblit a revendiqué l’existence d’une relation illicite à long terme et de grande ampleur entre le Premier ministre et le producteur israélien de Hollywood Arnon Milchan, dans ce qui est appelé l’affaire 1000, pour laquelle Netanyahu fait face à des poursuites pour fraude et abus de confiance, en attendant une audience. Comme dans deux autres affaires criminelles contre lui, le Premier ministre nie tout acte répréhensible.
A la demande de Netanyahu, a accusé Mandelblit, Milchan a fourni pendant des années à Benjamin et Sara Netanyahu « un approvisionnement » de « boîtes de cigares » et « de caisses de champagne » selon le ministère public. En 2016, Milchan a également fourni des bijoux à Sara Netanyahu, à sa demande et à la connaissance du Premier ministre. Avec les cigares et le champagne fournis de la même façon par l’homme d’affaires australien James Packer, la valeur de ces envois s’élèverait à quelque 200 000 dollars.
En échange, entre autres, le Premier ministre aurait cherché, au nom de Milchan, à élargir les dispositions d’une loi controversée sur les exonérations fiscales qui demeure inexplicablement dans la législation israélienne malgré la préoccupation des autorités fiscales israéliennes quant au fait qu’elle facilite le blanchiment d’argent et qu’elle est intervenue pour promouvoir les intérêts économiques de Milchan.