Netanyahu s’opposerait à la fusion Golan-Cellcom
Le Premier ministre, également ministre des Communications, pourrait faire saborder l'accord qui pourrait augmenter les prix
Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, s’opposerait à la fusion des géants de la téléphonie mobile Cellcom et Golan Telecom et aurait l’intention d’empêcher que l’accord ne soit signé, a indiqué la Deuxième chaîne dimanche soir.
Netanyahu, qui est aussi le ministre de la Communication, aurait déclaré lors de conversations privées que le propriétaire de Golan Telecom, Michael Golan, avait « emmené le pays et la population pour une balade » et n’avait pas été à la hauteur de ses promesses.
Le ministre des Finances, Moshe Kahlon, a également critiqué le projet de fusion estimé à 1,17 milliard de shekels, plus tôt ce mois-ci.
« Le ministère des Finances s’oppose à l’approbation de la transaction et met en garde que son approbation endommagerait gravement la concurrence du marché du mobile et [apporterait] avec elle une augmentation des prix », a précisé une déclaration du ministère des Finances.
Le ministère a ajouté que Golan avait obtenu une licence d’exploitation pour le marché du mobile avec l’intention d’encourager de nouveaux opérateurs et une concurrence accrue sur le marché.
« La fusion de Golan et de Cellcom est une erreur désastreuse. Le coût des appels passera à des centaines de shekels par mois au lieu des quelques dizaines de shekels que la population paie maintenant. Approuver la fusion va nous ramener à l’époque où il n’y avait pas de concurrence, et les consommateurs deviendront des victimes », a indiqué le communiqué.
Kahlon faisait partie du précédent gouvernement Netanyahu en tant que ministre des Communications. La réforme du marché du service cellulaire était l’une de ses principales réalisations.
L’accord, qui ferait de Cellcom le plus grand fournisseur de services mobiles en Israël, a encore besoin de l’approbation du ministère de la Communication et de l’Autorité de la concurrence. Après l’acquisition du Golan, Cellcom détiendrait 37 % du marché, la plus grande part de marché en Israël.
Le ministre de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan, qui avait à l’époque succédé à Kahlon au ministère de la Communication, a appelé l’autorité de la Concurrence et le ministère des Communications de ne pas approuver l’accord. Erdan a déclaré qu’il serait préférable de sanctionner Golan avec une amende que de permettre à la fusion de continuer.
Golan Telecom, créé en 2012, a conquis le marché israélien, proposant des forfaits à prix fixes qui étaient beaucoup moins chers que ceux de la concurrence.
La société est un fournisseur virtuel, qui utilise le réseau de l’antenne et de l’infrastructure physique de la station de relais détenue par Cellcom.
Golan avait commencé à installer son propre réseau d’antennes dans tout le pays mais il a commencé à les démanteler au début de l’année. L’installation éventuelle de sa propre infrastructure était l’une des conditions pour garder la licence d’exploitation de Golan. Entretenir son propre réseau physique coûterait à Golan quelques 90 millions de shekels par an, ce qui, selon la société, est hors de sa portée.
La société doit à Cellcom 400 millions de shekels de frais d’utilisation de son réseau d’itinérance, et la plus grande entreprise a accepté de pardonner la dette dans le cadre de la fusion. Son achat de Golan est donc nominalement évaluée à 1,6 milliard de shekels.