Noa Argamani aurait été kidnappée par des civils et non par le Hamas – média
Selon la Douzième chaîne israélienne, des otages libérés disent avoir vu Noa, 26 ans, pendant leur captivité, ce qui met en doute les informations de la chaîne américaine
Noa Argamani, qui a été prise en otage le matin du 7 octobre lors de l’attaque meurtrière du Hamas dans le sud d’Israël, n’aurait pas été enlevée par le Hamas, mais plutôt par une horde de civils gazaouis, selon de nouvelles informations.
C’est ce qu’affirme la chaîne d’information américaine NBC, qui a diffusé mardi un reportage d’investigation tentant de localiser Argamani, 26 ans, qui ne figurait pas parmi les personnes libérées lors de la trêve d’une semaine conclue entre Israël et le Hamas à la fin du mois de novembre.
Cette trêve a permis la libération de 105 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, détenues par le Hamas et d’autres organisations terroristes à Gaza. Mais Argamani n’en faisait pas partie, et, depuis les premiers jours de la guerre, ses proches n’ont reçu aucun signe de vie.
Argamani a été enlevée à la rave Supernova le matin du 7 octobre, et la vidéo de son enlèvement a été.
Son enlèvement a été rendu tristement célèbre par une vidéo, l’une des premières à être diffusée en ligne alors que les terroristes du Hamas se livraient au massacre de près de 360 festivaliers et en kidnappaient des dizaines d’autres. On l’y voit en train de crier « Ne me tuez pas ! », assise à l’arrière d’une moto, derrière son ravisseur.
Dans la vidéo, Noa tend les bras vers son petit ami, Avinatan Or, qui a également été emmené par les terroristes palestiniens du Hamas.
Alors qu’on pensait qu’Argamani avait été capturée par le Hamas, comme les 240 autres, la NBC a suggéré qu’elle aurait plutôt été capturée par une horde de civils qui ont profité des attaques du Hamas pour entrer en Israël en même temps.
Cette possibilité expliquerait la raison pour laquelle Argamani n’a pas été libérée pendant la trêve de novembre, le Hamas ignorant peut-être où la jeune femme est détenue à l’intérieur de la bande de Gaza.
S’adressant à la chaîne NBC, des responsables militaires israéliens ont expliqué, sous couvert d’anonymat, que si le massacre du festival Supernova a été perpétré par la force d’élite Nukhba du Hamas, les hommes que l’on voit s’emparer d’Argamani ne semblent pas armés ni vêtus d’un quelconque uniforme militaire.
NBC indique également que, sur la base d’une analyse du soleil et des ombres visibles sur les images de son enlèvement, Argamani semble avoir été enlevée plusieurs heures après que l’unité Nukhba du Hamas a pris d’assaut la rave et massacré tous ceux qui se trouvaient sur son chemin.
Peu après la diffusion du reportage de la NBC, la Douzième chaîne israélienne a rapporté que des otages libérés ont dit avoir vu Argamani pendant leur captivité, suggérant qu’elle aurait pu être transférée au Hamas après avoir été prise en otage, mais les sources officielles n’ont pas confirmé cette information.
Une vidéo partagée par le Hamas dans la soirée du 7 octobre, qui la montre assise sur un canapé et buvant de l’eau dans une maison de Gaza, semble également contredire la théorie avancée par la NBC.
Argamani est étudiante en deuxième année à l’université Ben Gurion et l’unique enfant de Yaakov et Liora Argamani.
Sa mère, qui lutte contre un cancer du cerveau de stade quatre, a partagé le 29 novembre un message vidéo douloureux dans lequel elle implore de revoir sa fille avant qu’il ne soit trop tard.
« J’ai un cancer, un cancer du cerveau », a déclaré Liora dans le message vidéo, assise dans l’appartement temporaire de la famille à Tel Aviv, près de son dispensaire de traitement du cancer. « Je ne sais pas combien de temps il me reste. Je souhaite avoir la chance de voir ma Noa à la maison. »
« Noa, je veux te dire que si je ne te vois pas, sache que nous avons fait tout ce que nous pouvions pour que tu sois libérée rapidement », a ajouté Liora. « Le monde entier t’aime. »
Il resterait 128 otages à Gaza – pas tous vivants – après que 105 civils ont été libérés des mains du Hamas pendant la trêve qui a duré une semaine fin novembre.
Quatre otages avaient été libérées auparavant et une autre avait été secourue par les troupes. Les corps de huit otages ont également été retrouvés, ainsi que trois otages tués par erreur par l’armée.
L’armée israélienne a confirmé la mort de 21 des otages encore détenus par le Hamas, citant de nouveaux renseignements et de nouvelles preuves obtenus par les troupes opérant dans la bande de Gaza.