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Norvège : Une fresque d’Anne Frank portant un keffieh fait scandale

Töddel, un artiste anonyme, a affirmé que l'adolescente tuée pendant la Shoah soutiendrait son appel à mettre un terme "au meurtre des femmes et des enfants innocents de Gaza"

La statue d'Anne Frank vandalisée à l'aide de peinture rouge et du mot "Gaza" écrit sur le piédestal, à Amsterdam, le 9 juillet 2024. (Crédit : Capture d’écran X/Centre d'information et de documentation sur Israël ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)
La statue d'Anne Frank vandalisée à l'aide de peinture rouge et du mot "Gaza" écrit sur le piédestal, à Amsterdam, le 9 juillet 2024. (Crédit : Capture d’écran X/Centre d'information et de documentation sur Israël ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)

JTA — Quand les photos d’une fresque en Norvège – un dessin montrant Anne Frank portant un keffieh – ont commencé à circuler, ce week-end, des voix juives ont rapidement dénoncé une forme haineuse de manifestation anti-israélienne.

« Dépeindre une victime de la Shoah en lui faisant porter le keffieh est une dénaturation grotesque de l’Histoire », a déploré dans un communiqué le Congrès juif européen. « De tels ouvrages ne sont pas de réelles critiques d’Israël, mais ils sont de fausses représentations à la fois profondément antisémites et offensives qui viennent porter atteinte à la mémoire de la Shoah ».

Mais le créateur norvégien de la fresque – Töddel, un artiste de rue qui tient à rester anonyme dans son travail – a défendu sa création, disant à la Jewish Telegraphic Agency avoir choisi Frank pour cette fresque très précisément par respect pour l’histoire de la Shoah.

Töddel a indiqué ne pas être Juif mais avoir lu à plusieurs reprises le Journal d’Anne Frank. Il a ajouté qu’il était allé au camp de la mort Auschwitz-Birkenau à diverses occasions, désireux de le faire visiter à ses enfants.

« Anne Frank est un symbole de l’innocence », a-t-il commenté. « Comme les enfants et comme les femmes de Gaza, elle a souffert et elle est morte en raison de son ethnie, de sa religion, et elle est morte parce qu’elle était au mauvais endroit au mauvais moment ».

Intitulée « La Mort de l’innocente », la fresque a été réalisée à Bergen, cette semaine – c’est une ville qui est située sur la côte, au Sud-Ouest de la Norvège, là où deux universités locales ont récemment rompu les liens qu’elles entretenaient avec Israël à cause de la guerre qui oppose actuellement l’État juif au Hamas à Gaza. Töddel a montré une photo de sa fresque, révélant l’existence de cette dernière, lundi dernier, sur les réseaux sociaux – une publication qui était accompagnée des hashtags « #stoptheviolence » et « #humanitynow. »

Anne Frank. (Crédit : Domaine public)

Contrairement à certains critiques de la guerre d’Israël à Gaza, Töddel a déclaré qu’il n’estimait pas qu’Israël était la seule partie à blâmer dans la guerre actuelle. « C’est le Hamas qui a lancé cette guerre avec cette attaque terroriste atroce », a-t-il dit.

La guerre avait éclaté après le pogrom commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre – après avoir franchi la frontière, des milliers de terroristes avaient massacré près de 1 200 personnes, des civils en majorité, et ils avaient kidnappé 251 personnes, qui avaient été prises en otage à Gaza.

Mais Töddel a affirmé que la réponse israélienne à Gaza venait aider le Hamas à atteindre son objectif « de ternir l’État israélien et d’affaiblir son positionnement dans le monde ».

Le ministère de la Santé placé sous l’autorité du Hamas à Gaza a indiqué que plus de 39 000 personnes, dans la bande, avaient été tuées ou étaient présumées mortes dans les combats jusqu’à présent – même si ce bilan ne peut être vérifié et qu’il ne fait pas de distinction entre civils et hommes armés. De son côté, l’État juif dit avoir abattu environ 15 000 terroristes sur le front, au sein de l’enclave côtière en plus d’un millier sur le territoire israélien, pendant le pogrom du 7 octobre.

Et Töddel a expliqué qu’indépendamment de la manière dont la guerre avait commencé, « le meurtre de femmes et d’enfants innocents à Gaza doit s’arrêter maintenant. Je suis sûr qu’Anne Frank… me soutiendrait dans cette requête ».

Töddel est loin d’être le premier à avoir utilisé des symboles de la Shoah pour défendre les Palestiniens. Sa fresque a suivi des actes de vandalisme pro-palestiniens commis sur des mémoriaux érigés en souvenir d’Anne Frank à Milan et à Amsterdam. La fresque vandalisée à Milan – qui était explicitement pro-israélienne – montrait Frank en train de brandir un drapeau israélien mais la statue, à Amsterdam, n’avait aucun rapport avec Israël. Des mouvements de protestation pro-palestiniens ont aussi eu lieu lors d’un événement de commémoration juif de premier plan à Auschwitz et lors de l’inauguration d’un musée de la Shoah néerlandais. Des dignitaires israéliens étaient présents dans les deux cas.

La statue d’Anne Frank vandalisée à l’aide de peinture rouge et du mot « Gaza » écrit sur le piédestal, à Amsterdam, le 9 juillet 2024. (Crédit : Capture d’écran X/Centre d’information et de documentation sur Israël ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d’auteur)

D’autres sites de commémoration de la Shoah, notamment aux États-Unis, ont été pris pour cible par les activistes, ces derniers mois. Les manifestants pro-palestiniens, dans le monde entier, ont qualifié la campagne militaire à Gaza de « génocide », une accusation qui est rejetée par Israël avec véhémence. Certains ont évoqué la Shoah lors de ces rassemblements.

La fresque réalisée par Töddel est située à quelques blocs d’immeubles de l’université de Bergen qui, au mois de décembre dernier, avait rompu ses liens avec une prestigieuse institution israélienne, l’Académie des arts Bezalel à Jérusalem, en raison de la guerre (comme l’avait fait aussi une autre université locale, l’école d’architecture de Bergen). Si le doyen de l’établissement d’enseignement supérieur avait insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un boycott, le mouvement BDS (Boycott, Divestment, Sanctions) avait ultérieurement salué l’initiative prise par Bergen, en plus de trois universités norvégiennes qui ont depuis aussi mis un terme à leurs relations avec les écoles israéliennes.

La Norvège a été l’un des quelques pays européens à avoir officiellement reconnu un état palestinien, au mois de mai. Les relations entre la Norvège et Israël se sont rapidement détériorées depuis. L’État juif a récemment démenti avoir lancé une visite d’État et il a critiqué le pays pour avoir accusé les soldats de Tsahal d’avoir violé le droit humanitaire international.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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