Israël en guerre - Jour 472

Rechercher

Nucléaire : l’AIEA atteste que l’Iran est dans les clous

Ce rapport est publié alors que Trump avait dit qu'il serait “surpris” de certifier au Congrès que l'Iran respecte ses engagements

Réacteur de la centrale nucléaire de Bushehr, dans le sud de l'Iran, le 21 août 2010. (Crédit : Iran International Photo Agency/Getty Images via JTA)
Réacteur de la centrale nucléaire de Bushehr, dans le sud de l'Iran, le 21 août 2010. (Crédit : Iran International Photo Agency/Getty Images via JTA)

L’Iran respecte bien ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire conclu en 2015 à Vienne, selon un rapport d’étape de l’AIEA rendu public jeudi, et jugé crucial avant une intervention du président américain Donald Trump auprès du Congrès en octobre.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) atteste notamment que Téhéran n’a pas enrichi d’uranium à des degrés prohibés ni constitué de stocks illégaux d’uranium faiblement enrichi ou d’eau lourde.

Ce satisfecit, attendu, permet la poursuite de la mise en œuvre de l’accord, qui a donné le coup d’envoi à une levée des sanctions internationales frappant cette puissance pétrolière et gazière, notamment dans le domaine énergétique.

Il intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Washington et Téhéran. Trump, qui doit « certifier » en octobre auprès du Congrès que l’Iran se plie bien à ses engagements, avait prévenu fin juillet dans le Wall Street Journal qu’il serait « surpris » que tel soit le cas.

Conclu en juillet 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, l’accord est destiné à garantir la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien.

Donald Trump pendant une conférence de presse avec les membres de l'Association des anciens combattants de la police à Staten Island, New York, le 17 avril 2016. (Crédit : Kena Betancur/AFP)
Donald Trump pendant une conférence de presse avec les membres de l’Association des anciens combattants de la police à Staten Island, New York, le 17 avril 2016. (Crédit : Kena Betancur/AFP)

Trump avait menacé durant sa campagne de « déchirer » ce texte, considéré comme un des principaux succès diplomatiques de son prédécesseur Barack Obama, le jugeant « horrible ».

La tension est montée d’un cran cet été quand Washington a imposé à l’Iran une série de sanctions juridiques et financières non liées aux activités nucléaires, déclenchant la fureur de Téhéran qui a menacé de quitter l’accord si cela se reproduisait.

Les Etats-Unis reprochent notamment à l’Iran son soutien au président syrien Bashar el-Assad et aux rebelles au Yémen, ainsi que la poursuite de son programme de mise au point de missiles balistiques.

Téhéran, qui a toujours nié chercher ou avoir cherché à se doter de l’arme nucléaire, tout en revendiquant son droit à exploiter une filière nucléaire complète, assure se conformer pleinement à l’accord de Vienne.

‘Pas d’alternative’, selon Paris

Le président iranien Hassan Rouhani a rappelé cette semaine que Trump était isolé dans sa volonté de contester l’accord, soulignant que les pays européens y restaient attachés. Le président français Emmanuel Macron a jugé mardi qu’il n’y avait « pas d’alternative » à l’accord.

Entré en vigueur en janvier 2016, le texte prévoit une levée progressive et conditionnelle des sanctions internationales contre l’Iran.

Téhéran a accepté en échange une réduction drastique de ses capacités nucléaires, sous contrôle étroit de l’AIEA. L’agence a jusqu’ici confirmé tous les trois mois que l’Iran répondait à ses obligations.

Le rapport divulgué jeudi atteste une nouvelle fois notamment que la quantité d’uranium faiblement enrichi détenue par l’Iran reste sous le plafond autorisé de 300 kilos et que la République islamique n’a « pas poursuivi » la construction de son réacteur à eau lourde d’Arak.

Hassan Rouhani, le président iranien, pendant un discours télévisé à Téhéran, le 20 mai 2017. (Crédit : Atta Kenare/AFP)
Hassan Rouhani, le président iranien, pendant un discours télévisé à Téhéran, le 20 mai 2017. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

Rouhani a rejeté l’idée que des mesures contraignantes supplémentaires puissent être imposées à son pays par les Etats-Unis, alors que selon des informations de presse Washington souhaiterait une inspection des sites militaires iraniens.

« Nos relations avec l’AIEA sont définies par des règles et non pas par les Etats-Unis », a-t-il relevé, alors que l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Nikki Haley, s’est rendue à Vienne la semaine dernière pour y rencontrer le patron de l’agence, Yukiya Amano.

L’Iran a prévenu qu’il pourrait reprendre rapidement sa production d’uranium hautement enrichi, étape technique permettant le cas échéant de fabriquer de la matière fissile militaire, si les Etats-Unis, déjà confrontés à une crise avec la Corée du Nord, dénonçaient le texte de leur côté.

Des anciens experts ont affirmé cette semaine au quotidien britannique The Guardian que les services de renseignement américains étaient soumis ces temps-ci à une « pression » de la Maison Blanche pour produire des éléments permettant d’affirmer que l’Iran est en infraction.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.