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Nucléaire: l’Iran approuve un projet de loi suspendant sa coopération avec l’AIEA

Le porte-parole du Conseil des gardiens déclare que la « souveraineté nationale » de l'Iran exige la rupture des relations ; l'AIEA indique qu'elle n'a pas encore reçu de communication officielle de Téhéran concernant cette décision

Reza Najafi, ambassadeur de l'Iran auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), s'adresse aux journalistes peu après une réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA au siège de l'agence à Vienne, en Autriche, le 23 juin 2025. (Crédit : Joe Klamar/AFP)
Reza Najafi, ambassadeur de l'Iran auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), s'adresse aux journalistes peu après une réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA au siège de l'agence à Vienne, en Autriche, le 23 juin 2025. (Crédit : Joe Klamar/AFP)

Le Conseil des Gardiens, organe en charge d’examiner la législation en Iran, a annoncé jeudi l’approbation d’un projet de loi en faveur d’une suspension de la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), après des frappes israéliennes et américaines sur des installations nucléaires iraniennes.

« La proposition visant à exiger du gouvernement la suspension de sa coopération avec l’AIEA a été examinée par le  Conseil des gardiens et jugée conforme aux principes de la charia et de la Constitution », a indiqué à l’agence officielle Irna, le porte-parole du Conseil, Hadi Tahan Nazif.

Le projet de loi sera transmis à la présidence pour ratification finale.

Mercredi, la télévision d’Etat a annoncé que 221 députés avaient voté en faveur du texte, un autre s’était abstenu et aucun n’avait voté contre.

L’Iran est signataire depuis 1970 du Traité de non prolifération (TNP) garantissant l’usage pacifique de l’énergie atomique sous le contrôle de l’AIEA.

Israël a lancé le 13 juin une campagne de bombardements qui a ciblé les installations nucléaires et militaires iraniennes et entraîné la mort de commandants militaires de haut rang et de scientifiques développant le programme nucléaire.

Dimanche, les Etats-Unis, alliés d’Israël, ont lancé des frappes sans précédent sur les sites nucléaires de Fordo, Isfahan et Natanz, avant qu’un cessez-le-feu initié par Donald Trump n’entre en vigueur mardi.

Depuis le début de la guerre, les responsables iraniens ont vivement critiqué l’AIEA pour son manque de condamnation des attaques israéliennes contre les sites nucléaires iraniens.

La diplomatie iranienne a notamment blâmé l’agence onusienne pour avoir adopté une résolution le 12 juin accusant l’Iran de non-respect de ses obligations nucléaires, ce qui est devenu « l’une des principales excuses » pour les attaques américaines et israéliennes.

Les responsables iraniens ont affirmé que la résolution, ainsi que le rapport de l’AIEA qui l’a motivée, constituaient « l’un des principaux prétextes » des attaques israéliennes et américaines, une accusation que le directeur général de l’agence, Rafael Grossi, a rejetée.

Hadi Tahan Nazif a ajouté que la décision de suspendre les liens avec l’AIEA avait été motivée par les attaques « du régime sioniste et des États-Unis contre des installations nucléaires pacifiques ».

L’Iran a longtemps insisté sur le caractère pacifique de son programme nucléaire, bien qu’il soit le seul État non doté de l’arme nucléaire à enrichir de l’uranium à 60 %, ce qui n’est qu’à un pas, d’un point de vue technique, du niveau requis pour la fabrication d’armes nucléaires (90 %).

Le projet de loi, qui a été adopté mercredi par le Parlement iranien avec 221 voix pour et une abstention, va maintenant être soumis au président Masoud Pezeshkian pour ratification définitive.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi (à droite) serrant la main du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Mariano Grossi avant une réunion, à Téhéran, le 14 novembre 2024. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

L’AIEA a toutefois déclaré que, jeudi après-midi, elle n’avait reçu aucune communication officielle de l’Iran concernant le projet de loi approuvé par le Parlement visant à suspendre la coopération.

« Nous avons pris connaissance de ces informations. À l’heure actuelle, l’AIEA n’a reçu aucune communication officielle de l’Iran à ce sujet », a déclaré l’agence dans un communiqué.

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