Nurami Medical, start-up israélienne en biotechnologie, obtient 2,5 M de shekels
L’entreprise basée à Nazareth développe un patch biodégradable pour remplacer et régénérer les tissus mous endommagés lors des neuro-chirurgies
Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël
Nurami Medical, une start-up israélienne de biotechnologie, a réussi à obtenir 2,5 millions de shekels (650 000 dollars) de financement de la part de la Fondation Alfred Mann et d’investisseurs privés. L’entreprise développe ArtiFascia, un patch en nano-fibre biodégradable utilisable en neurochirurgie.
Les patchs imitent la dure-mère, une membrane de protection située sous le crâne qui protège le cerveau et la moelle épinière. Les patches peuvent être utilisés pour protéger les tissus endommagés durant une neurochirurgie pour les protéger des bactéries et prévenir la fuite de liquide céphalorachidien.
Il est constitué de polymères synthétiques biocompatibles qui ne provoquent pas d’inflammation et il se dégrade sans risque dans l’organisme quelques mois après son application.
L’entreprise a été fondée au mois d’avril 2014 par Amir Bahar, diplômé de l’Institut des Sciences de Weizmann et vétéran du Centre médical du mont Sinaï à New-York et du Technion, et par Nora Nseir, ingénieure en biomédecine issue du Technion et entrepreneure. Ils se sont rencontrés alors qu’ils travaillaient sur un projet conjoint au Technion avant de prendre la décision de se lancer eux-mêmes, a indiqué Bahar.
Ils ont reçu une subvention de 3 millions de shekels de la part du Bureau israélien du Chef Scientifique et de Next Generation Technology, un incubateur d’entreprises spécialisé dans les secteurs technologique et médical à Nazareth et soutenu par le Chef Scientifique avec pour objectif de promouvoir la collaboration entre les entreprises arabes et juives et l’entrepreneuriat.
Lorsqu’ils étaient à l’incubateur, ils ont développé leur produit phare. Le patch biodégradable est un substitut de la dure-mère du corps. C’est une sorte de bandage qui peut être placé sur le cerveau après une neurochirurgie et qui utilise un enduit intelligent qui permet la protection contre les bactéries, empêche le liquide céphalorachidien de couler et permet aux nouveaux tissus de croître rapidement.
Le produit est basé sur une nanotechnologie et sur des nano-fibres, qui n’ont jamais été utilisés auparavant dans ce genre de produits, a dit Bahar. Il vient soutenir une meilleure régénération et une meilleure récupération pour les tissus, les nano-fibres ayant été créés pour être similaires aux tissus naturels.
“Le corps pense qu’il s’agit de ses propres tissus. Les nano-fibres les imitent et ils sont très similaires aux tissus natifs de l’organisme en raison de leur forme et de leur taille, et ils permettent ainsi une meilleure régénération et une guérison plus rapide pour les tissus mais aussi des tissus mais aussi des patients”, a ajouté Bahar.
Alors qu’ils se trouvaient à Nazareth, ils ont développé les spécifications exactes permettant aux nano-fibres d’imiter aussi étroitement que possible les tissus de l’organisme.
Nurami a terminé sa période de deux ans au sein de l’incubateur à Next Generation technology il y a environ six mois, et est maintenant indépendant.
L’entreprise a été approchée par la Fondation Alfred Mann, une organisation à but non lucratif spécialisée dans la commercialisation et le développement de produits médicaux et de solutions fondée par l’entrepreneur juif-américain Alfred Mann en 1985.
Elle programme d’utiliser ce financement pour continuer à développer le produit et pour conduire des essais cliniques préliminaires sur des êtres humains l’année prochaine.