Ofra Keidar est morte à Gaza entre les mains du Hamas, dit le kibboutz Beeri
La communauté demande le rapatriement du corps de la septuagénaire ; son époux a été tué le 7 octobre ; ils laissent derrière eux un fils et une fille en situation de handicap
Le kibboutz Beeri, l’une des communautés les plus durement frappées pendant l’attaque du 7 octobre – des terroristes s’étaient infiltrés dans le sud d’Israël, semant la désolation dans les communautés du secteur et tuant 1 200 personnes, des civils en majorité – a annoncé vendredi que l’une de ses résidentes, prise en otage à Gaza, était morte en captivité.
Dans un communiqué, le kibboutz a indiqué qu’Ofra Keidar, 70 ans, était décédée. Aucun détail n’a été donné sur la cause et sur la date de sa mort.
« Sa dépouille est entre les mains du Hamas. Nous demandons son rapatriement ainsi que celui des autres otages », a continué le communiqué.
Keidar était allée faire une marche matinale, le 7 octobre. Tout contact avait été rompu avec elle depuis.
Son mari, Sami Keidar, avait été tué alors qu’il se trouvait dans la pièce blindée de l’habitation familiale et sa fille, qui souffre d’un handicap mental modéré, s’était cachée dans la pièce blindée dont elle était sortie plusieurs heures plus tard, attendant le retour au calme à l’extérieur.
Le frère de Yael, Oran Keidar, et sa famille vivent également à Beeri. Ils ont survécu à l’horreur.
Cette annonce a été faite alors que l’armée israélienne a confirmé également la mort de quatre habitants du Kibboutz Nir Oz qui, eux aussi, avaient été enlevés par les terroristes et sont morts en captivité.
Nir Oz a communiqué leurs identités : il s’agit d’Aryeh Zalmanovich, 85 ans, le plus âgé des 240 otages retenus en captivité à Gaza ; de Maya Goren, 56 ans, une maîtresse de maternelle légendaire au sein de la communauté et de Ronen Engel, 54 ans, dont l’épouse et les deux filles ont été relâchées par le groupe terroriste au début de la semaine après avoir été kidnappées en même temps que leur mari et père.
L’armée a confirmé leur décès ainsi que celui d’Eliyahu Margalit, 75 ans, qui résidait à Nir Oz et dont la fille, Nili Margalit, 41 ans, a été rapatriée en Israël jeudi, quittant les geôles du Hamas.
Des confirmations qui surviennent après sept jours de trêve temporaire avec le groupe terroriste de Gaza – une pause dans les combats qui a permis la libération de 105 civils qui avaient été pris en otage le 7 octobre, dont 81 Israéliens (principalement des femmes et des enfants), 23 ressortissants thaïlandais et un citoyen philippin. Ils faisaient partie des 260 personnes qui avaient été kidnappées par les hommes armés du Hamas sur le sol israélien.
A Beeri seulement, les terroristes avaient tué plus de cent personnes et pris de nombreux otages.
La trêve – qui représentait la toute première pause dans les combats depuis presque huit semaines d’une guerre déclenchée par l’assaut-surprise du groupe terroriste – a repris, vendredi, après des tirs de roquettes du Hamas en direction d’Israël et la rupture de l’engagement, de la part du groupe terroriste, de procéder à la libération d’otages supplémentaires dans le cadre de l’accord négocié par le Qatar qui prévoyait que toutes les femmes et les enfants seraient relâchés.
« Nous continuons à investir de nombreux efforts en matière opérationnelle et de renseignement pour obtenir des informations sur l’état des otages », a indiqué le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, pendant une conférence de presse, vendredi, qui a suivi la conformation du décès des habitants de Nir Oz.
Hagari a ajouté que les quatre morts avaient pu être déclarées « sur la base des informations et des renseignements que nous avons pu obtenir ».
Pendant la pause, ce sont 105 civils qui ont été remis en liberté et rapatriés sur le sol israélien en échange de 210 prisonniers palestiniens qui étaient incarcérés en Israël pour atteinte à la sécurité nationale – des jeunes et des femmes. L’État juif a aussi consenti à l’entrée d’aides humanitaires dans la bande.
136 personnes se trouvaient encore entre les mains des factions terroristes de Gaza quand la trêve a été rompue, a indiqué un porte-parole du gouvernement qui a évoqué 114 hommes, 20 femmes et deux enfants. Dix de ces personnes retenues en captivité sont âgés de 75 ans et plus. La vaste majorité d’entre elles, 125, sont de nationalité israélienne. Onze sont des ressortissants étrangers dont huit sont des ressortissants thaïlandais.
Emanuel Fabian a contribué à cet article.