Ohana : Les manifestations anti-Netanyahu se termineront « dans le sang »
Pour le ministre de la Sécurité intérieure, les manifestants bloquant des routes se livrent à des "violences" et les manifestations présentent un risque sanitaire
Les affrontements violents lors des manifestations contre le Premier ministre risquent de se terminer probablement « dans le sang », a averti le ministre de la Sécurité intérieure Amir Ohana, dimanche.
Ohana a pris la parole devant les caméras de la chaîne Kan, vingt-quatre heures après la participation de milliers de personnes à des mouvements de protestation, à travers tout le pays, contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Plusieurs personnes ont été arrêtées dans le cadre du rassemblement le plus important qui s’est déroulé à Jérusalem et qui a été marqué par des affrontements entre les protestataires et la police.
Trois individus ont été par ailleurs arrêtés au cours d’autres incidents pour avoir attaqué des manifestants dans la capitale et dans d’autres endroits.
« J’ai le sentiment – et c’est une forte probabilité – que tout cela s’achèvera dans le sang », a déclaré Ohana, qui aurait exercé des pressions pour faire interdire les manifestations à Jérusalem ou à les déplacer de l’endroit où elles se tiennent habituellement, aux abords de la résidence officielle du Premier ministre.
« Je suis réellement inquiet par cette haine qui plane dans l’air », a-t-il ajouté.
Ohana a affirmé à plusieurs occasions ces derniers jours que ces mouvements de protestation entraient dans le cadre d’une campagne « d’incitations » contre Netanyahu – une campagne pire, selon lui, à celle qui avait précédé l’assassinat, en 2015, du Premier ministre Yitzhak Rabin.
חשיפת חזה על מנורה-לא אלימות
דקירה שטחית של מפגין בצווארו-אלימות. סו סימפל pic.twitter.com/C4aZyPo8Yh— Almog Ben-zikri (@almogbenzikri) July 25, 2020
Lors d’une confrontation entre partisans et détracteurs du Premier ministre, un homme a été légèrement blessé à la nuque par une arme blanche.
Le ministre a fait savoir qu’il condamnait la violence, indépendamment de sa provenance dans le discours public, même s’il a spécifiquement désigné le blocage des routes par les manifestants anti-Netanyahu – un acte qui, selon lui, s’apparente à de la violence.
« Le blocage des routes, qui est devenu à la mode, est également une violence commise à l’encontre du public », a estimé Ohana.
Il s’est dit inquiet que les manifestations nocturnes qui ont eu lieu à Jérusalem, la semaine dernière, ne représentent un vecteur de propagation du coronavirus. Ohana a noté que d’autres types de rassemblements publics avaient été interdits pour empêcher la circulation de la COVID-19.
« Il y a toujours et il y aura toujours des manifestations contre le gouvernement », a-t-il dit. « Nous interdisons aux Israéliens d’organiser des événements sociaux, de prier à plus de dix, et de faire ce qu’ils sont habitués à faire de manière à empêcher la propagation du virus. Le virus est-il si intelligent qu’il peut faire la différence entre des rassemblements de ce type et une manifestation ? La réponse est ‘non’. »
Samedi, Ohana a dit qu’il attendait de la police qu’elle agisse « de manière égale » contre les manifestants issus des différentes communautés dans le contexte des manifestations continues contre le Premier ministre.