Paris, Londres et Berlin mettent en garde « l’Iran et ses alliés » contre toute « nouvelle escalade »
Les dirigeants français, britannique et allemand relayent l'appel de leurs homologues américain, égyptien et qatari "à la reprise immédiate des négociations"
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont affirmé lundi « qu’il ne peut plus y avoir aucun délai supplémentaire » pour négocier un cessez-le-feu à Gaza, mettant en garde « l’Iran et ses alliés » contre toute « nouvelle escalade » du conflit.
« Les combats doivent cesser tout de suite et tous les otages encore détenus par le Hamas doivent être libérés », affirment les dirigeants de ces trois pays dans une déclaration commune, relayant l’appel de leurs homologues américain, égyptien et qatari « à la reprise immédiate des négociations ».
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 251 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 39 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 15 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
On estime que 111 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 39 otages dont le décès a été confirmé par l’armée.
« Nous convenons qu’il ne peut plus y avoir aucun délai supplémentaire », ajoutent les dirigeants européens, se disant « profondément préoccupés par l’aggravation des tensions dans la région ».
Le conflit a en effet pris une nouvelle dimension depuis les assassinats fin juillet du chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Shukr, près de Beyrouth, et surtout du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran. Le régime iranien a d’ailleurs affirmé avoir « légalement le droit de punir » Israël pour cet acte – non revendiqué – perpétré sur son sol.
Mais pour Paris, Londres et Berlin, « aucun pays ou nation n’a à gagner d’une nouvelle escalade au Moyen-Orient ».
Les trois capitales européennes ont exhorté « l’Iran et ses alliés à s’abstenir d’attaques qui aggraveraient encore les tensions régionales et compromettraient la possibilité de parvenir à un cessez-le-feu et à la libération des otages ».