Paris : Soirée autour des figures de Simone Veil et Ruth Bader Ginsburg
A l'occasion du lancement de sa commission "Femmes dans la cité," le Crif projettera le documentaire sur la légendaire juge américaine
Mercredi 19 décembre, à 20h, dans l’auditorium de l’Espace Culturel Rachi à Paris, le Crif lancera sa section féminine « Femmes dans la cité » avec une discussion autour du thème « leadership au féminin : utopie ou réalité ? »
Au programme également, la projection du documentaire sur la juge Ruth Bader Ginsburg, « RBG ».
Fille de Nathan et Célia Bader, immigrés juifs de Russie, « RBG » est née en 1933 dans une Amérique qui n’accordait pas les mêmes droits aux femmes qu’aux hommes,.
« Je suis devenue avocate quand les femmes n’étaient pas acceptées par les professionnels du droit, » raconte celle qui a été surnommée Notorious RBG à la manière d’un rappeur américain, dans le film qui lui est consacré.
Elle a intégré l’école de droit de Harvard en 1956. Une des seules 8 femmes étudiantes cette année-là sur plus de 500 hommes. Ayant commencé sa carrière comme avocate elle est devenue juge membre de la Cour suprême américaine en 1993.
Du côté français, plusieurs voix réclament depuis des années une plus grande représentation des femmes dans les institutions juives.
« Le rôle des femmes dans le judaïsme français est limité, à cause du manque d’opportunités, » affirmait déjà le rabbin Delphine Horvilleur en 2016.
Les femmes françaises sont « catapultées dans cette situation parce qu’elles n’ont pas les connaissances et la compréhension. Parce qu’on ne leur a pas donné le choix, » analysait-elle.
Travailler en tant que femme rabbin en France présente ses avantages et ses inconvénients : « C’est à la fois plus facile et plus difficile d’être dans ce rôle. J’ai le sentiment que beaucoup de juifs français sont enclins à entendre une voie progressive, et tout particulièrement à ce qu’une femme aurait à dire, » déclarait Horvilleur.
« D’autre part, indubitablement, l’une des conséquences de ce que nous appelons le communautarisme, la tendance qu’à chaque communauté à se replier sur elle-même est de laisser les voix progressistes à la périphérie. D’une certaine manière, cela étend le territoire du conservatisme. J’ai l’impression que ma voix se fait plus facilement entendre. »