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Pays-Bas : le député anti-islam Wilders sera jugé pour incitation à la haine

Geert Wilders avait créé la polémique en souhaitant voir "moins de Marocains" aux Pays-Bas

Le député anti-islam néerlandais Geert Wilders (Crédit : AFP/ANP/Koen Van Weel)
Le député anti-islam néerlandais Geert Wilders (Crédit : AFP/ANP/Koen Van Weel)

Le parquet néerlandais a indiqué jeudi que le député néerlandais anti-Islam Geert Wilders serait jugé pour « incitation à la haine », pour avoir créé en mars une forte polémique en déclarant vouloir « moins de Marocains » aux Pays-Bas.

« Les hommes politiques peuvent aller loin dans leurs déclarations, grâce à la liberté d’expression, mais cette liberté s’arrête avec l’interdiction de discriminer », a indiqué le parquet dans un communiqué, soulignant qu’aucune date n’avait encore été décidée pour l’audience.

Geert Wilders est donc accusé d’avoir « insulté un groupe de personnes sur la base de leur race et d’incitation à la discrimination et à la haine », a précisé le parquet.

Lors d’une soirée après les élections municipales de mars, Geert Wilders avait harangué ses partisans, leur demandant s’ils voulaient « plus ou moins de Marocains dans votre ville et aux Pays-Bas ».

« Moins! Moins! Moins! », avaient scandé les partisans, ce à quoi Geert Wilders avait répondu: « Nous allons nous en charger ».

Ces déclarations avaient causé un véritable scandale aux Pays-Bas, provoquant un exode au sein de son parti populiste et une vague de protestation sans précédant : plus de 6 400 plaintes avaient été déposées par des citoyens et des organisations.

« Décision incompréhensible »

Pour Wilders, cette décision est « incompréhensible » : j’ai dit ce que des millions de gens pensent », a-t-il déclaré dans un communiqué.

« Pour la deuxième fois, il est clair que certaines personnes veulent faire payer ceux qui disent la vérité », a-t-il ajouté, évoquant un premier procès pour incitation à la haine en 2011.

Il avait alors été acquitté, les juges ayant estimé que le député ne pouvait pas être condamné car ses critiques étaient dirigées contre l’Islam, une religion, et non contre un groupe ethnique.

« Le fait que je doive me présenter devant un juge est une parodie de justice : le parquet devrait s’occuper de poursuivre les djihadistes au lieu de me poursuivre, moi », a-t-il également affirmé, en référence à la centaine de citoyens Néerlandais qui ont grossi les rangs du groupe djihadiste de l’Etat islamique en Syrie et en Irak.

« Signal positif »

Pour Mohammed Rabbae, du Conseil national pour les Marocains, la décision du parquet « est un signal positif à la société » : « cela montre que tout le monde est égal devant la loi », a-t-il déclaré à l’agence de presse néerlandaise ANP.

Connu pour ses formules incendiaires, Geert Wilders a par le passé comparé le Coran au Mein Kampf d’Adolf Hitler et qualifié l’Islam de religion fasciste.

Son Parti pour la liberté (PVV) reste populaire et se retrouve sur la première place du podium dans plusieurs sondages. Le PVV ne dispose pourtant que de douze sièges à la chambre basse du parlement néerlandais, sur les 150 disponibles.

Parfois surnommé « capitaine peroxyde » pour ses reconnaissables cheveux blonds décolorés ramenés vers l’arrière, Wilders s’était également attaqué aux « hordes » d’immigrés d’Europe de l’Est en 2012.

Il avait mis en ligne un site internet appelant les Néerlandais à dénoncer les « nuisances » occasionnées par ces immigrés.

De nombreux membres du parti avaient quitté la parti après ces déclarations et le refus de Geert Wilders de s’excuser.

« Le temps est venu pour moi de faire face à ma conscience à propos de ce qu’il se passe au sein du PVV », avait notamment écrit le député Roland van Vliet, au moment de sa défection.

Pour de nombreux observateurs, éditorialistes ou analystes, Geert Wilders avait franchi une limite mais convenaient que Wilders savait ce qu’il faisait et savourait la perspective de s’exprimer devant un éventuel juge.

Le Premier ministre Mark Rutte avait également critiqué Wilders, assurant que ces déclarations lui avaient laissé « un mauvais arrière goût ».

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