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Pays-Bas : Les archives mettent en ligne les noms de 425 000 collaborateurs présumés des nazis

Une loi qui restreignait l'accès du public à ces documents a expiré le 1er janvier ; seul un cinquième des personnes figurant sur la liste a comparu devant un tribunal

Photo d'illustration : Des prisonniers du Corps de travail néerlandais travaillent à la chaîne sous la direction d'un contremaître nazi dans un camp de travail forcé aux Pays-Bas, le 2 mars 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale. (Crédit : AP Photo)
Photo d'illustration : Des prisonniers du Corps de travail néerlandais travaillent à la chaîne sous la direction d'un contremaître nazi dans un camp de travail forcé aux Pays-Bas, le 2 mars 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale. (Crédit : AP Photo)

Une vaste liste de collaborateurs nazis présumés aux Pays-Bas est désormais accessible au public.

Un projet néerlandais intitulé War in Court a publié jeudi une liste en ligne contenant près d’un demi-million de noms de personnes soupçonnées d’avoir collaboré avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette publication a été rendue possible après l’expiration, au 1ᵉʳ janvier, d’une loi limitant l’accès public à ces archives.

Les archives, composées de 32 millions de pages, documentent environ 425 000 personnes, pour la plupart néerlandaises, qui ont fait l’objet d’enquêtes pour leur collaboration présumée avec l’occupant allemand. Seulement un cinquième de ces individus a été traduit en justice, et la plupart des dossiers concernent des infractions mineures, telles que l’appartenance au mouvement national-socialiste.

Si le Règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne protège les informations personnelles, il ne s’applique pas aux personnes décédées, qui constituent la grande majorité des individus mentionnés dans ces archives.

Initialement, War in Court prévoyait de mettre l’intégralité des archives en ligne, incluant des détails sur les suspects, leurs victimes et les témoins de leurs actes de collaboration. Cependant, à la suite d’un avertissement de l’autorité néerlandaise de protection des données, la publication complète a été reportée. Pour l’heure, seule la liste des noms est disponible en ligne. Les personnes intéressées – descendants, journalistes ou historiens – peuvent consulter les dossiers aux Archives nationales néerlandaises à La Haye.

Un passé qui suscite des controverses et des initiatives de mémoire

La mise en ligne imminente des archives a provoqué des débats aux Pays-Bas, car un grand nombre des personnes mentionnées n’ont pas été formellement accusées de crimes, et certaines n’ont même pas fait l’objet d’une enquête approfondie.

Le gouvernement néerlandais avait, dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, enquêté sur environ 300 000 personnes accusées de collaboration, dont plus de 65 000 ont été jugées par un système judiciaire spécial. La collaboration avait contribué à l’extermination d’environ trois quarts des Juifs néerlandais, y compris Anne Frank et sa famille. L’identité de la personne qui avait révélé leur cachette demeure un sujet de controverse.

Hannah Pick-Goslar, à droite, avec son amie Anne Frank sur une photo non datée. (Avec l’aimable autorisation d’Anne Frank Fonds Basel via la JTA)

Ce n’est qu’en 2020 que le gouvernement néerlandais a présenté des excuses officielles pour son incapacité à protéger les Juifs pendant la Shoah, bien après d’autres nations européennes. Plus récemment, certaines institutions néerlandaises ont cherché à faire amende honorable. La société de tramway public GVB a annoncé l’installation de monuments commémoratifs dans trois anciens centres de déportation, et la ville d’Amsterdam s’est engagée à reverser 100 000 euros, voire davantage, aux groupes juifs locaux en restitution des bénéfices tirés de sa collaboration avec les nazis.

Enfin, en 2024, les Pays-Bas ont inauguré leur premier musée national dédié à la Shoah, marquant une étape importante dans la préservation de cette mémoire historique.

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