Petru Boscov, 35 ans : Aide-soignant moldave devenu « un membre de la famille »
Assassiné en même temps que son employeur, Moshe Ridler, au kibboutz Holit, le 7 octobre 2023
Petru Boscov, 35 ans, aide-soignant moldave vivant en Israël, a été assassiné par des terroristes du Hamas dans le kibboutz Holit le 7 octobre.
Petru travaillait comme aide-soignant pour Moshe Ridler, 91 ans, survivant de la Shoah et arrière-grand-père. Ils ont tous deux été tués ce jour-là.
Il laisse dans le deuil son épouse, Aliona, et leurs trois filles, âgées de 9, 7 et 3 ans.
Un journaliste de Global News au Canada, en visite dans le kibboutz quelques semaines plus tard, a noté que « le passeport moldave et la carte d’entrée en Israël de Petru, datés du 9 septembre 2022, se trouvaient sur le comptoir de la cuisine, avec quelques shekels et une carte d’embarquement Aeroflot pour un vol de Chisnau à Tel Aviv ».
La fille de Moshe, Pnina Hendler, a déclaré que Petru, qui était capable de parler à Moshe dans sa langue maternelle – le roumain -, « est devenu un membre de la famille ».
Yoav Boukay, responsable de la communauté de Holit, a écrit sur Facebook que Moshe et Petru étaient son « baromètre » pour décider de la durée d’ouverture annuelle de la piscine du kibboutz.
« L’après-midi, je regardais par la fenêtre de la salle de réunion la rue qui mène à la piscine. Je voyais régulièrement Moshe Ridler, le plus ancien résident de Holit, accompagné de Petru Boscov, son dévoué soignant, revenir de la piscine », a écrit Boukay. « Je les connaissais bien pour les avoir vus se rendre chaque jour à la poste et au marché. Ils marchaient lentement, Moshe avec son déambulateur, et tous deux disaient bonjour à tout le monde. J’ai établi une règle : tant que Moshe utilisait la piscine, elle restait ouverte. »
Aliona, l’épouse de Petru, a expliqué à un site d’information moldave qu’elle n’avait appris le meurtre que deux jours plus tard.
Aliona a raconté que le couple rêvait d’acheter sa propre maison pour sa jeune famille, ce qui avait incité Petru à chercher un emploi mieux rémunéré à l’étranger : « Nous voulions leur assurer un meilleur avenir, acheter notre propre maison. Mais il est mort et je me suis dit qu’il fallait que je parte à l’étranger. Mais comment pourrais-je laisser mes filles ? »
Aliona a ajouté que sa mort était « très douloureuse, même si je ne peux pas croire que mon mari n’est plus là ».
« J’attends toujours qu’il m’appelle, qu’il rentre à la maison. C’est notre plus jeune fille qui me demande le plus souvent où il est. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.