Moshe Ridler, 91 ans, rescapé des camps, le « grand-père du kibboutz »
Assassiné au kibboutz Holit, le 7 octobre 2023
Moshe Ridler, 91 ans, survivant de la Shoah, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas au kibboutz Holit le 7 octobre 2023.
Il était le plus ancien résident de cette petite communauté qui ne comptait qu’environ 200 personnes avant le massacre perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas. Sa famille a déclaré qu’il avait été envoyé dans un camp de concentration à l’âge de 9 ans et qu’il avait réussi à s’enfuir à l’âge de 11 ans.
Son aide-soignant, Petro Busko, un citoyen moldave, était à ses côtés et a également été assassiné par le Hamas. Selon la radio de l’armée, tous les habitants du kibboutz connaissaient Moshe et Petro, car ils se rendaient quotidiennement à la poste et au marché. Ils se déplaçaient lentement et saluaient tout le monde sur leur passage.
« Il était le ‘grand-père de Holit’, mais il était aussi notre grand-père », a déclaré son petit-fils, Amir Tessler, à Ynet. « Il aimait danser et voyager à l’étranger (…). Même en vieillissant, son amour pour sa famille, pour la vie, il a continué à nous donner une grande force, même après avoir dépassé l’âge de 90 ans. »
Sa petite-fille, Einav Ridler, a écrit sur Facebook : « Bonjour grand-père – te souviens-tu des dernières fois où nous nous sommes vus, tu nous as dit que tu avais 100 ans et tu as insisté sur le fait que nous ne savions pas compter ? Qui aurait pensé que tu n’atteindrais pas l’âge de 92 ans – et d’une manière aussi tragique, après avoir connu, enfant, la famine, le froid et la pluie dans un camp de concentration et avoir réussi à s’échapper ? »
La Fondation pour le bien-être des victimes de la Shoah a indiqué que Moshe était né en Roumanie en 1931. Sa mère et l’une de ses sœurs ont été tuées pendant la Shoah. Selon l’organisation, après son arrivée en Israël, il était très fier de la grande famille qu’il avait fondée.
« Grand-père disait toujours que si l’on a quelque chose dont on peut être fier et que l’on peut montrer, il faut en être fier. Toutes ses histoires sur la guerre étaient des histoires d’espoir, il les racontait avec beaucoup de fierté. Il était important pour lui de transmettre cet héritage de ne jamais abandonner », s’est souvenu Amir.
Son petit-fils, Mashav Ridler, a écrit sur Facebook. « Notre grand-père héroïque, fort et bien-aimé a été assassiné. Je n’ai même pas les mots pour décrire l’homme exceptionnel qu’il était, ce qu’il représentait pour moi et à quel point je suis moi grâce à lui. »