Pindrus : « Les manifestants sont des fascistes qui devraient être neutralisés »
L'élu Yahadout HaTorah avait oublié que son micro était allumé lors d'une réunion de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice de la Knesset
Alors que son micro était allumé, le député Yitzhak Pindrus (Yahadout HaTorah) a été surpris mardi en train de dire que les manifestants opposés à la réforme du système judiciaire du gouvernement sont des « fascistes » et qu’ils devraient être « neutralisés ».
Pindrus a été entendu tenant ces propos alors qu’il présidait une réunion de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice de la Knesset, en vue d’adopter le projet de loi qui limiterait la capacité des tribunaux à utiliser l’outil judiciaire de la notion du « caractère raisonnable » lors du réexamen des décisions gouvernementales et ministérielles.
« Avez-vous vu ce qu’ils ont fait à l’aéroport hier ? Mais c’est quoi, ça ? [Ce sont] des fascistes, il faut les neutraliser. »
Invité à s’expliquer, Pindrus a déclaré à la Douzième chaîne qu’il parlait « cyniquement » en référence au fait que la police n’adoptait pas une approche, à son avis, suffisamment dure envers les manifestants.
Plus tard, Shachar Glick de la radio militaire et Atara German de Makor Rishon, les deux journalistes avec qui Pindrus parlait, ont confirmé l’explication du député. Selon eux, les commentaires ont été sortis de leur contexte, et Pindrus ne faisait qu’une description cynique de la réponse des autorités si cela avait été des activistes du mouvement pro-implantations bloquant l’aéroport.
Pindrus a aussi fait les gros titres récemment après avoir dit que les personnes LGBT représentaient une plus grande menace que les groupes terroristes du Hezbollah et du Hamas.
Pindrus a aussi demandé fin juin le licenciement de la procureure générale Gali Baharav-Miara, qui s’est attirée les foudres du gouvernement pour s’être opposée à son projet de refonte radicale de l’appareil judiciaire.