Plan de restructuration : SolarEdge supprime 900 emplois, dont 550 en Israël
L'entreprise israélienne spécialisée dans l'énergie "intelligente" va supprimer 16 % de ses effectifs mondiaux ; HP va licencier 50 employés israéliens
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
L’entreprise israélienne SolarEdge Technologies, Inc., spécialisée dans les technologies énergétiques intelligentes, a annoncé dimanche son intention de supprimer 16 % de ses effectifs mondiaux afin de réduire ses coûts d’exploitation, compte tenu de la faible demande pour ses convertisseurs solaires.
Basée à Herzliya et ayant son siège social en Californie, SolarEdge – qui a déjà été l’entreprise israélienne la plus valorisée à la Bourse de New York – a indiqué que cette réduction se traduirait par le licenciement de 900 employés, dont environ 500 travaillent dans les différents sites de production de l’entreprise.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un plan de restructuration faisant suite à l’arrêt de la production au Mexique, à la réduction de la production en Chine et à l’arrêt des activités de l’entreprise dans le domaine de l’e-mobilité des véhicules utilitaires légers (E-VUL).
La plupart des licenciements en Israël ont lieu au siège de la société à Herzliya, et le reste dans la zone industrielle de Tsiporit, près de Nof HaGalil, dans le nord du pays, selon le Globes.
« Nous avons pris une décision très difficile, mais nécessaire, de mettre en œuvre une réduction des effectifs et d’autres mesures de réduction des coûts afin d’aligner notre structure de coûts sur l’évolution rapide de la dynamique du marché », a expliqué Zvi Lando, PDG de SolarEdge. « Nous restons confiants dans la croissance à long-terme du marché de l’énergie solaire (…). Ces changements n’ont pas d’incidence sur notre orientation stratégique et nos priorités, et nous restons déterminés à poursuivre la transformation des énergies renouvelables. »
SolarEdge a été fondée en 2006 dans le but de rendre l’énergie solaire plus abordable et de la démocratiser. Elle a développé une solution d’onduleur pour la récolte et la gestion de l’énergie dans les systèmes solaires photovoltaïques (PV).
L’entreprise a atteint une capitalisation boursière de près de 20 milliards de dollars, mais elle s’est effondrée depuis pour ne plus peser que 3,8 milliards de dollars.
Au cours de l’année écoulée, les actions de SolarEdge ont chuté de près de 80 %, l’entreprise ayant mis en garde en octobre contre des « annulations substantielles et inattendues » de la part de distributeurs européens. Les actions sont passées de plus de 300 dollars au début de l’année 2023 à 93 dollars à la fin de l’année et ont continué à chuter, terminant la semaine dernière à 69,11 dollars. En 2023, l’entreprise a été retirée du S&P 500, où elle figurait depuis 2021.
Par ailleurs, le géant de l’impression HP a également annoncé le licenciement de 50 des 2 500 personnes qu’il emploie en Israël.
Les licenciements concerneront la division HP Indigo de l’entreprise, un des principaux développeurs de technologies d’impression numérique.
« Dans le cadre des plans d’efficacité de HP et de l’amélioration de la réponse aux besoins de nos clients, nous sommes tenus de procéder à des changements dans la structure organisationnelle, ce qui signifie également la réduction d’un certain nombre de références en Israël », a expliqué l’entreprise dans un communiqué.
« Ce sont les décisions les plus difficiles à prendre pour une entreprise. HP reste engagé et continue d’investir dans ses opérations en Israël et dans HP Indigo. »
La division a été fondée en Israël en 1977 et son siège se trouve à Ness Ziona.
En 2023, HP a licencié 100 de ses salariés israéliens dans le cadre d’une restructuration annoncée deux ans plus tôt, qui prévoyait de supprimer jusqu’à 6 000 postes sur trois ans. Des licenciements ont eu lieu dans d’autres pays qu’Israël, principalement dans la division Indigo.
Autre coup dur pour le marché de l’emploi, le producteur alimentaire Vita Pri HaGalil a annoncé la semaine dernière qu’il ne produirait plus de légumes surgelés, mais qu’il continuerait à produire des frites surgelées. En août dernier, l’entreprise avait déjà annoncé qu’elle se séparait de 25 employés et on s’attend maintenant à ce qu’elle licencie 53 autres personnes sur les 120 qui restent dans l’usine, a rapporté le quotidien Israel Hayom.
Le fait de supprimer les légumes surgelés de sa production devrait avoir un impact important sur les agriculteurs du nord du pays qui fournissaient les légumes. L’usine a décidé de fermer la ligne de production en raison des pertes subies à la suite des importations en provenance de l’étranger, qui ont fait baisser le prix des légumes surgelés dans les rayons des supermarchés, selon le quotidien.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.