Plus de 1 400 universitaires israéliens réclament la fin de la guerre et la libération des otages
La pétition indique que le droit à l'autodéfense "n'accorde pas le droit de mener une guerre sans but réaliste ou visant à la survie politique des dirigeants"
Plus de 1 400 universitaires et administrateurs d’établissements d’enseignement supérieur en Israël ont signé une pétition exhortant le gouvernement israélien à mettre rapidement fin à la guerre à Gaza et à obtenir la libération immédiate des otages.
La pétition est intitulée « Appel au gouvernement israélien pour qu’il mette fin à la guerre et garantisse le retour des otages ».
« Nous, professeurs et personnel administratif des établissements universitaires en Israël, appelons le gouvernement israélien à mettre fin à la guerre à Gaza sans délai et à garantir le retour immédiat des otages », peut-on lire dans le texte, qui souligne que ces deux choses sont des « impératifs moraux qui vont dans le sens des intérêts d’Israël ».
Les pétitionnaires soutiennent qu’Israël avait le droit de se défendre à la suite des attaques horribles du Hamas le 7 octobre, au cours desquelles près de 1 200 personnes ont été tuées et 252 ont été prises en otage.
Cependant, ils affirment que « cet objectif initial a été épuisé, en partie parce que le gouvernement a délibérément évité de définir une vision stratégique ou politique au-delà de la guerre, visant plutôt une « victoire complète » non définie qui, même selon de hauts responsables militaires, est non seulement irréalisable, mais risque d’entraîner la mort des otages ».
La pétition indique que le droit à l’autodéfense « n’accorde pas le droit de mener une guerre sans but réaliste ou visant à la survie politique des dirigeants ».
En plus de causer « d’énormes dommages aux civils de Gaza, la famine et une destruction sans précédent des infrastructures », les signataires affirment que la prolongation de la guerre a entraîné de nombreuses victimes israéliennes, « des dommages psychologiques pour des centaines de milliers de personnes, d’énormes dommages économiques et une grave détérioration de l’État de droit », en Israël et en Cisjordanie.