Plus d’un an après, les Houthis libèrent enfin l’équipage d’un navire lié à Israël
Selon les terroristes pro-Iran, cette initiative fait suite à une médiation d'Oman, "en soutien à l'accord à Gaza"

Les terroristes houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont affirmé mercredi avoir libéré l’équipage du navire Galaxy Leader, détenu depuis plus d’un an après la capture de leur navire, suite à l’accord de trêve à Gaza entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Le Conseil politique suprême des Houthis « a annoncé la libération de l’équipage du Galaxy Leader, qui avait été arrêté le 19 novembre 2023 dans le cadre de la campagne de soutien à Gaza », a rapporté l’agence de presse des terroristes yéménites, Saba, ajoutant que cette initiative intervenait « en soutien à l’accord de cessez-le-feu » dans l’enclave.
Le Galaxy Leader, un cargo affrété par une société japonaise pour le compte d’une société britannique appartenant à un homme d’affaires israélien, avait été le premier navire pris pour cible par les Houthis, qui ont multiplié depuis leurs attaques contre des bateaux au large du Yémen, affirmant agir « en solidarité » avec les Palestiniens dans le contexte de la guerre à Gaza.
Ses 25 membres d’équipage, dont 17 Philippins, étaient détenus depuis par les rebelles, qui contrôlent de larges pan du territoire et la capitale Sanaa.
Israël et le Hamas ont conclu un accord de cessez-le-feu qui est entré en vigueur dimanche et qui a permis la libération de trois otages israéliennes de Gaza et de 90 prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël, ainsi que l’arrêt des combats, plus de quinze mois après que le groupe terroriste palestinien a attaqué Israël le 7 octobre 2023, tuant plus de 1 200 personnes et prenant 251 otages.

Ils ont été relâchés « en coordination avec le Hamas » palestinien et avec l’aide du Sultanat d’Oman, selon Saba.
Oman n’a pas encore reconnu la libération, bien qu’un avion de l’armée de l’air royale omanaise se soit envolé pour le Yémen plus tôt dans la journée de mercredi.
Les Houthis ont également indiqué que le Hamas leur avait demandé séparément de libérer les 25 membres d’équipage du navire, dont des marins originaires des Philippines, de Bulgarie, de Roumanie, d’Ukraine et du Mexique.
Aucun représentant des propriétaires du Galaxy Leader n’a fait de commentaire dans l’immédiat.
Le Galaxy Leader, qui bat pavillon des Bahamas et est exploité par des Japonais, appartient à une société britannique, elle-même partiellement détenue par le magnat israélien Abraham « Rami » Ungar.
Les Houthis, dont la devise appelle à la « mort d’Israël » et à la « malédiction des Juifs », ont détourné le Galaxy Leader lors d’un raid héliporté le 19 novembre 2023, manifestement en raison de ses liens avec Israël.
Des images de propagande du raid ont été diffusées en permanence par les Houthis, qui ont même tourné une vidéo à bord du navire et en ont fait une attraction touristique.
Les terroristes ont ensuite mené une campagne d’attaques de navires dans les eaux internationales, ciblant plus de 100 navires marchands avec des missiles et des drones, s’emparant d’un navire et en coulant deux, et tuant quatre marins.

Les terroristes ont affirmé qu’ils visaient les navires liés à Israël, aux États-Unis ou au Royaume-Uni afin de forcer la fin de la campagne israélienne contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza. Cependant, de nombreux navires attaqués n’avaient que peu ou pas de liens avec Israël ou ses alliés, y compris certains à destination de l’Iran.
Lundi, les Houthis ont indiqué qu’ils limiteraient désormais leurs attaques dans le couloir de la mer Rouge aux seuls navires affiliés à Israël après l’instauration d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, mais ils ont averti que des assauts plus vastes pourraient reprendre si nécessaire.
Samedi, les terroristes ont encore lancé des drones et des missiles en direction d’Israël, qui a prévenu qu’il continuerait à frapper les dirigeants houthis.
Les Houthis ont lancé plus de 40 missiles balistiques et environ 320 drones sur Israël depuis le début de leurs attaques en 2023.
Israël et ses alliés occidentaux ont effectué plusieurs sorties contre des cibles houthies au Yémen, mais ils n’ont pas réussi à endiguer les attaques.
Dans la grande majorité des attaques des Houthis, les missiles ont été interceptés par les défenses aériennes israéliennes ou n’ont pas atteint le pays. Toutefois, quelques drones et missiles ont touché Israël, faisant des victimes et causant des dégâts dans plusieurs cas.