« Israël assassin, Macron complice » scandé à une manifestation à Marseille
"'Palestine vaincra', c'est appeler à ce qu'il y ait un vainqueur", estime le président d'une association des Algériens de Marseille, qui aurait préféré "une manifestation silencieuse"
Plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche à Marseille pour appeler à un cessez-le-feu à Gaza, où Israël mène une guerre visant à détruire les capacités militaires et de gouvernance du Hamas.
La guerre a éclaté après le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas. Lors de cette attaque barbare menée contre Israël, près de 2 500 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime. Ils ont tué plus de 1 400 personnes, dont une majorité de civils, au cours de raids sur plus de 20 communautés frontalières près de la bande de Gaza, massacrant des familles entières dans leurs maisons et au moins 260 fêtards lors d’un festival de musique en plein air. Les terroristes ont également enlevé au moins 245 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, qu’ils ont entraînées dans la bande de Gaza où elles sont toujours retenues captives.
La manifestation, à l’appel d’un collectif d’associations, partis ou syndicats, a réuni dans l’après-midi 2 700 personnes, selon la préfecture de police.
« Nous sommes des milliers ! », a pour sa part affirmé un des organisateurs à la foule, au-dessus de laquelle flottaient de nombreux drapeaux palestiniens, quand ils ne drapaient pas les épaules des manifestants.
« Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine », « Libérez Gaza, libérez la Palestine », scandaient les participants, qui ont dénoncé « un génocide ».
Rassemblement pour la paix à Marseille, le député #Bompard est présent pour entonner l’hymne à la paix « Israël assassin, Macron complice ».
C’est ainsi que les lfi et les syndicats luttent activement contre l’antisémitisme en France….????pic.twitter.com/gYvJYCakCh
— JFK Bismuth ☮ (@jfkbismuth) November 5, 2023
Des slogans repris en cœur par la foule clamaient aussi « Sionistes, fascistes, c’est vous les terroristes », « Israël assassin, Macron complice » ou « Palestine vaincra ».
« ‘Palestine vaincra’, c’est appeler à ce qu’il y ait un vainqueur. Mais on cherche la paix et le cessez-le-feu », a commenté Kaci Djebar, président d’une association culturelle et sportive des Algériens de Marseille, qui aurait préféré « une manifestation silencieuse » pour mieux rendre la gravité du moment.
Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, une attaque d’une violence et d’une ampleur inédites depuis la création d’Israël en 1948, qui a fait plus de 1 400 morts en Israël, essentiellement des civils selon les autorités israéliennes, Israël a juré d’éradiquer le groupe terroriste palestinien. Les opérations israéliennes auraient elles fait 9 488 morts, selon le Hamas. Les bilans des morts publiés par le ministère de la Santé, dirigé par le Hamas, ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et incluent à la fois des civils et des membres du Hamas tués à Gaza, y compris à la suite de tirs de roquettes ratés par le groupe terroriste lui-même.
D’autres manifestations anti-Israël avaient eu lieu samedi dans le sud-est, à Nice et Montpellier notamment.
Concernant la marche à Montpellier, qui avait réuni 1 750 personnes selon la préfecture, le préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch a dénoncé dimanche dans une publication sur X des « propos extrêmement graves (…) faisant l’apologie d’un acte de terrorisme ». Le préfet a annoncé avoir saisi le procureur de Montpellier, regrettant que « les engagements » des organisateurs « de prévenir ce type de propos (…) n’aient pas été tenus ».
Dans une vidéo relayée par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), on peut entendre un militant qui, en fin de manifestation, qualifie, au micro, l’attaque du 7 octobre « d’acte de résistance [nom que se donnent les groupes terroristes islamistes] » et « d’acte héroïque » et affirme « qu’en réalité, l’acte du 7 octobre est un battement d’aile de papillon ».
Dans un communiqué le sénateur socialiste de l’Hérault Hussein Bourgi a également indiqué saisir la justice après ces déclarations, tandis que la LICRA a dit souhaiter que « cette apologie publique du terrorisme ne reste pas sans réponse judiciaire ».