Pour Amnesty International, l’UE ne peut pas inviter Gideon Saar
La directrice de l'ONG auprès des institutions européennes reproche à l'Union européenne d’accueillir le ministre israélien à Bruxelles en dépit des mandats d’arrêt émis par la CPI
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Amnesty International, tristement connue pour sa rhétorique anti-Israël, a estimé jeudi qu’il était « inadmissible » que l’Union européenne (UE) accueille la semaine prochaine le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar à Bruxelles alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant font l’objet de mandats d’arrêt par la Cour pénale internationale.
« Les discussions sur les futures relations de l’UE avec Israël devraient avant tout reposer sur l’insistance pour que Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, soient traduits en justice devant la CPI pour les crimes qu’ils sont accusés d’avoir commis, ainsi que sur le respect par Israël du droit international et la fin de l’apartheid », a jugé Eve Geddie, directrice du bureau d’Amnesty International auprès des institutions européennes.
Geddie a reproché à l’UE de privilégier les liens « avec un gouvernement impliqué dans la commission de génocides et de crimes de guerre, au détriment du soutien à une institution qui poursuit la responsabilité individuelle pour ces crimes ».
« Les dirigeants de l’UE devraient décider des mesures à prendre pour empêcher l’UE d’aider au génocide, à l’apartheid et à l’occupation illégale israéliens, au lieu de les balayer sous le tapis pour une poignée de main diplomatique à Bruxelles », a-t-elle encore déclaré en répandant l’accusation de « génocide ».