Pour Lavrov, Netanyahu contrairement à Lapid, n’ose pas critiquer le Kremlin
Lors d'une interview, le ministre russe des Affaires étrangères a salué le Premier ministre israélien, et a comparé la guerre d'Israël contre le Hamas à l'invasion de l'Ukraine par Moscou
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a semblé jeudi faire l’éloge du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour ne pas avoir critiqué le Kremlin, comparant la guerre d’Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à l’invasion de l’Ukraine par Moscou.
Interrogé dans une interview accordée à Rossiya 24 sur le fait que les attaques du 7 octobre seraient un leurre visant à donner à Israël un prétexte pour construire un canal de la mer Rouge à la Méditerranée, Lavrov a rejeté cette suggestion.
« Soit dit en passant, Netanyahu a dit qu’il voulait détruire le Hamas, cela ressemble à de la démilitarisation. Il a également déclaré que l’extrémisme dans la bande de Gaza devait être éliminé. Cela ressemble à de la dénazification », a expliqué Lavrov selon une traduction en direct, faisant référence aux deux objectifs de la soi-disant « opération spéciale » de la Russie en Ukraine.
Lavrov a exprimé sa consternation face à la position de l’ancien Premier ministre Yaïr Lapid s’opposant à l’invasion de la Russie, mais a indiqué que Moscou n’avait pas eu de tels problèmes de la part de Netanyahu.
« Malgré les condamnations du monde entier, y compris bien sûr d’Israël, il se trouve dans une situation assez grave, car il n’a jamais osé faire de déclarations contre la Russie », a souligné Lavrov.
Le ministre des Affaires étrangères, qui s’est mis dans une situation délicate par le passé en affirmant qu’Hitler avait du sang juif et en accusant Israël de soutenir les néo-nazis, affirme désormais que les liens russo-israéliens sont fondés sur l’idéal de la lutte contre les nazis.
« C’est la principale chose qui nous unit historiquement, la base de notre code génétique, si vous voulez », a-t-il affirmé.
La Russie a pourtant accueilli des dirigeants du groupe terroriste palestinien du Hamas peu de temps après les massacres du 7 octobre et a exprimé sa sympathie pour leur cause, tout en critiquant vivement Israël au sujet des combats à Gaza et en lançant des appels à un cessez-le-feu.
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