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Pour les sportifs israéliens, des Jeux sous tension et haute protection

Selon le cavalier Robin Muhr, "si on est un tant soit peu intelligents, on se rend bien compte que ce n'est pas notre rôle, en tant que sportifs, de mettre le nez là-dedans"

Des soldats français montant la garde près de la Tour Eiffel avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, à Paris, le 21 juillet 2024. (Crédit : Martin Bernetti/AFP)
Des soldats français montant la garde près de la Tour Eiffel avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, à Paris, le 21 juillet 2024. (Crédit : Martin Bernetti/AFP)

Les athlètes israéliens participent aux JO sous haute protection dans le contexte de la guerre menée contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza après qu’il a mené un pogrom le 7 octobre contre Israël, un dispositif parfois pesant pour des sportifs, qui se disent fiers de représenter leur pays.

La délégation israélienne, qui compte 88 membres, bénéficie d’une sécurité assurée par les unités d’élite de la police, la gendarmerie françaises et l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet, tant à l’intérieur du village olympique qu’à chaque sortie pour des épreuves.

« Nous avons des gardes armés avec nous 24 heures sur 24, sept jours sur sept », décrit la cavalière Ashlee Bond, qui a participé pour Israël au concours de saut d’obstacles par équipes.

« L’endroit où nous logeons est comme une forteresse. Nous ne pouvons pas sortir du village sans être accompagnés. Et nous ne pouvons aller que du village au site de compétition et y revenir », détaille-t-elle.

L’Israélienne Ashlee Bond et son cheval Donatello 141 participant à la finale de l’équipe de saut d’obstacles lors des Jeux olympiques de Paris 2024, au château de Versailles, à Versailles, dans la banlieue ouest de Paris, le 2 août 2024. (Crédit : Pierre-Philippe Marcou/AFP)

Depuis le début des épreuves, Israël a remporté six médailles (une en or, quatre en argent, une en bronze), ce qui est déjà le record de son histoire olympique.

L’une d’entre elles a été décrochée par le judoka Peter Paltchik, l’un des porte-drapeaux de la délégation, en moins de 100 kg.

« Je dédie ma médaille à toutes les familles de mon pays, elles sont avec moi, dans mon cœur », a réagi Paltchik jeudi.

« Elles m’ont accompagnée tout au long de cette journée et j’espère les avoir rendues au moins un peu heureuses », a-t-il ajouté.

Des personnes brandissant des photos de cinq jeunes soldates prises en otage à Gaza, encadrées dans les cinq anneaux olympiques, lors d’une manifestation à Tel Aviv, le 27 juillet 2024. (Crédit : Ronaldo Schemidt/AFP)

Le judoka avait fait l’objet de vives critiques pour avoir publié sur le réseau social X, en octobre dernier, une photo de bombes israéliennes accompagnée du message -« De moi à vous avec plaisir ». Une publication depuis retirée et qu’il n’a pas voulu évoquer après sa médaille.

Menaces

Pour les sportifs israéliens, impossible d’ignorer la guerre à Gaza, déclenchée après le pogrom mené par le Hamas le 7 octobre 2023 lors duquel près de 1 200 personnes ont été assassinées dans le sud d’Israël, pour la plupart des civils, et 251 autres ont été enlevées et emmenées de force dans la bande de Gaza.

Près de 40 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Dans ce contexte, associé au regain de tensions avec l’Iran et le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, les athlètes israéliens sont sur leurs gardes.

Une cyber-attaque a exposé des informations personnelles sensibles de certains d’entre eux sur les réseaux sociaux.

Des menaces de mort ont également été envoyées par courriel à plusieurs sportifs représentant Israël, un pays qui reste traumatisé par la prise d’otages sanglantes d’athlètes par le groupe terroriste palestinien Septembre noir aux Jeux de Munich de 1972.

La cheffe de délégation, Yaël Arad, a fait part de sa confiance dans le dispositif de sécurité mis en place pour protéger ses athlètes.

La délégation israélienne avec Peter Paltchik, deuxième à droite, et Andrea Murez, à droite, qui portent les drapeaux alors qu’elle défile sur un bateau pendant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, le 26 juillet 2024. (Crédit : Damien Meyer/AFP)

Ces derniers tâchent pour leur part d’éviter toute déclaration susceptible de mettre le feu aux poudres.

« Si on est un tant soit peu intelligents, on se rend bien compte que c’est un sujet délicat et que ce n’est pas notre rôle, en tant que sportifs, de mettre le nez là-dedans », estime le cavalier Robin Muhr.

« Je pense que chacun a sa place, chacun a son rôle. On est là pour les valeurs du sport et pour faire de notre mieux », poursuit Muhr, d’origine française et naturalisé Israélien il y a cinq ans.

Soutien

Des manifestants brandissant une banderole sur laquelle on peut lire « Les Jeux olympiques du génocide » lors du match de football entre Israël et le Paraguay, au Parc des Princes, lors des Jeux olympiques d’été de 2024, à Paris, en France, le 27 juillet 2024. (Crédit : Aurélien Morissard/AP)

En compétition, les Israéliens ont dû faire face à des huées, à des messages hostiles, comme la banderole « Genocide Olympics » déployée par une dizaine de personnes lors du match de football Israël-Paraguay au Parc des Princes à Paris.

Arad évoque un climat « rude » pour ses athlètes même si elle s’attendait « à toutes sortes de provocations ». Et sa délégation était bien présente, comme les autres, à la cérémonie d’ouverture sur la Seine.

Sur plusieurs sites, les Israéliens ont par ailleurs bénéficié des encouragements du public.

À Versailles, où se déroulent les épreuves d’équitation, des drapeaux israéliens et des applaudissements nourris ont accompagné chaque passage des cavaliers. Dans la salle de judo également.

Les fans de l’Israélien Yam Wolczak pendant les éliminatoires de judo dans la catégorie de moins de 60 kilos aux Jeux olympiques de Paris 2024, au Champ de Mars, à Paris, le 27 juillet 2024. (Crédit : Jack Guez/AFP)

« Ça m’a surpris car nous étions évidemment préparés à ce que les gens ne nous soutiennent pas », confesse Ashlee Bond, devenue Israélienne en 2018 après avoir représenté les États-Unis.

« Avoir autant de soutien m’a fait monter les larmes aux yeux », avoue-t-elle, la voix tremblante.

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