Première plainte pour agression sexuelle déposée contre le fondateur de la ZAKA
La plainte pour tentative de viol lancée contre Yehuda Meshi-Zahav pourrait ne pas aboutir à cause du délai de prescription mais elle pourrait ouvrir la voie à d'autres
Un homme a déposé une plainte, mercredi, contre le cofondateur et président de la ZAKA, Yehuda Meshi-Zahav, qui est accusé de viol et autres crimes sexuels par au moins une demi-douzaine de personnes.
La police a ouvert une enquête, la semaine dernière, suite à des informations parues dans le quotidien Haaretz qui ont fait l’effet d’une bombe, détaillant les allégations à l’encontre du rabbin. Toutefois, aucune plainte n’avait été officiellement déposée jusqu’à aujourd’hui suite au scandale.
La victime présumée, un homme qui serait âgé d’une quarantaine d’années, s’est rendu au sein de l’unité du Lahav 433 qui enquête sur les crimes graves et a déclaré avoir été agressé et frappé par Meshi-Zahav quand il avait 14 ans, et que l’homme avait ensuite essayé de le violer. Selon la presse israélienne, il aurait indiqué que ces agressions avaient continué pendant une certaine période.
La victime présumée avait raconté son histoire à l’organisation à but non-lucratif Magen, qui soutient les survivants de violences sexuelles, a noté le site Ynet. La police est entrée en contact avec Magen concernant les accusations proférées à l’encontre de Meshi-Zahav et le groupe est parvenu à convaincre l’homme de porter plainte.
Même si cette plainte pourrait apparemment ne pas aboutir en raison du délai de prescription, elle pourrait encourager d’autres à porter plainte suite à des événements plus récents, permettant au rabbin de devoir répondre de ses actes devant la justice.
Meshi-Zahav, qui avait initialement nié les accusations, se défendra en affirmant que toutes les relations sexuelles étaient consenties, a fait savoir la Douzième chaîne, mardi. La chaîne, citant des proches de Meshi-Zahav qui n’ont pas été identifiés, a indiqué qu’il affirmerait que toutes les relations sexuelles avaient eu lieu en échange d’argent, de cadeaux ou autres avantages.
En optant pour cette défense, il espère échapper à une condamnation pour des crimes plus graves, comme le viol, a expliqué le reportage. Il est difficile de dire pour le moment comment la défense du rabbin abordera les crimes sexuels présumés commis sur des mineurs.