Prise d’assaut du siège du Likud : 16 accusés comparaissent au tribunal – avocats
Le Front de soutien juridique aux détenus protestataires accuse la police de retarder le processus décisionnel concernant qui inculper pour infractions pénales et qui libérer
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Des manifestants anti-gouvernement ont affronté des policiers, dont certains à cheval, devant le siège du parti Likud, le Metzudat Zeev, dans le centre-ville de Tel Aviv, mercredi soir. Plus de 60 militants ont été arrêtés après que des dizaines de personnes ont pris d’assaut le bâtiment.
Après avoir passé la nuit au commissariat de Salame, dans le sud de la ville, seize de ces manifestants ont été transférés au tribunal de Tel Aviv pour y être inculpés, a déclaré jeudi une organisation de soutien aux manifestants anti-gouvernement.
D’après le Front de soutien juridique aux détenus protestataires, ils seront divisés en deux groupes et présentés devant deux juges.
Près d’une trentaine d’autres détenus sont toujours en garde à vue.
Selon Me Gaby Lasky, un ancien député qui représente les détenus, l’un des interpellés a été menotté toute la nuit.
Selon le Front de soutien juridique aux détenus protestataires, 60 individus ont été arrêtés lors de la manifestation. Avant l’irruption de certains militants dans les locaux du Likud, un drapeau qatari sur lequel est inscrit « Ambassade du Qatar » en hébreu et en arabe a été projeté sur le bâtiment, en référence aux enquêtes sur les liens présumés entre des proches du Premier ministre Benjamin Netanyahu et Doha, affaire connue sous le nom de « Qatargate ».
L’organisation de soutien aux détenus accuse la police de retarder délibérément le processus décisionnel concernant les personnes à inculper pour infractions pénales et celles à libérer, dans le but de « punir et briser » les personnes impliquées dans des manifestations légitimes.