Quinze jours après l’assaut du Hamas, des bénévoles fouillent toujours les cendres à Beeri
Environ 20 % des habitants ont été tués, enlevés ou sont encore portés disparus après le massacre du 7 octobre ; une équipe médico-légale est sur le terrain pour apporter des réponses aux familles
BEERI — Une équipe d’environ 20 volontaires des services médico-légaux continuent, en cette journée de dimanche, à fouiller les décombres du kibboutz Beeri qui, il y a encore un peu plus de deux semaines, était une communauté dynamique forte d’environ 1 100 habitants.
C’était avant le carnage qui a été commis par le Hamas au cours duquel le groupe terroriste a tué ou enlevé presque un cinquième des résidents du kibboutz, au cours de son assaut dévastateur du 7 octobre.
Les corps sans vie d’environ 108 résidents de Beeri, assassinés pendant l’attaque, ont été principalement recueillis par des bénévoles de la ZAKA, un groupe qui prend en charge les restes humains après les attentats terroristes et autres catastrophes. 70 habitants de plus sont actuellement portés disparus ou ont été enlevés par le Hamas, qui les retient en otage dans la bande de Gaza.
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Toutefois, quinze jours après le bain de sang qui a décimé la communauté agricole et alors qu’un grand nombre d’habitations sont dorénavant en ruine, les équipes médico-légales de la ZAKA sont encore sur le terrain et fouillent les décombres avec assiduité pour tenter d’apporter des réponses aux questions désespérées des familles de portés disparus.
« Nous n’avons pas encore tout terminé », dit Yossi Landau, bénévole de la ZAKA, qui se tient entre une habitation dont les murs ont été criblés de balle et dont le plafond s’est effondré et la clôture poreuse qui sépare le kibboutz et les champs environnants.
Plus loin, dans le kibboutz, il y a Haim Otmazgin, commandant de réserve au sein du Commandement intérieur de Tsahal, qui est à Beeri depuis le jour de l’attaque et qui supervise le travail effectué par la ZAKA.
Faisant le décompte rapide des habitations sur une carte, sur son téléphone mobile, Otmazgin estime que ses bénévoles ont déjà passé un tiers des maisons au peigne fin.
« Aujourd’hui, si on fait la comparaison avec ce que c’était au début, c’est un jardin fleuri. Les recherches que nous menons actuellement sont plus tranquilles, on recherche des petites choses », explique-t-il. Les membres de son équipe, qui travaillent au son d’une alarme de voiture qu’il a été impossible de désactiver, font remarquer que la ZAKA continue de trouver des restes de dépouilles humaines.
Ayant eu le temps de connaître lui-même la vie autrefois vibrante du kibboutz et pas seulement l’écho de sa mort, Otmazgin explique qu’il ne parvient pas à se libérer de l’image des rencontres occasionnelles avec des effets personnels qui sont éparpillés ça et là, autant de souvenirs de ceux qui ont disparu.
« Ces objets hurlent : ‘Reviens ! Reviens ! Je crois qu’ils ne savent pas que leurs propriétaires sont partis », déclare-t-il.
Tout autour du kibboutz, des jouets d’enfants parsèment les pelouses et une cabane construite dans un arbre, près d’une maison, a été détruite. Un patin à roulette est abandonné sur un trottoir.
A côté de la porte d’entrée d’une maison qui a été incendiée, un panneau « Jeune conducteur » jouxte un récipient alimentaire en plastique qui a fondu et un tube d’écran solaire carbonisé.
Des cassettes VHS de films vintage jonchent le sol après être tombées d’une étagère.
Des impacts de balle ont percé les portes d’un réfrigérateur entre les aimants où sont accrochées des photos de famille.
Otmazgin dit penser que les équipes de la ZAKA pourront terminer leur travail au milieu de la semaine.
Dimanche, la police a annoncé que les corps sans vie de 769 civils, sur le 1 400 personnes tuées lors du carnage commis par le Hamas, ont été identifiés.
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