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Report de l’audience de pré-procès: L’opposition fustige Netanyahu et Mandelblit

Une élue de Meretz affirme que la décision du procureur général revient au "droit de détruire" le système judiciaire

Stav Shaffir, députée du parti travailliste. (Crédit : Flash90)
Stav Shaffir, députée du parti travailliste. (Crédit : Flash90)

Mercredi, des élus de l’opposition ont réagi avec colère à la décision du Procureur général Avichai Mandelblit de repousser l’audience de pré-inculpation pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans trois affaires criminelles de presque trois mois, avançant l’argument que le Premier ministre aura du temps supplémentaire pour étouffer les tribunaux et échapper à toute inculpation.

L’audience était initialement prévue pour le 10 juillet – trois mois après que les documents de l’enquête ont été rendus disponibles aux avocats de Netanyahu, qui ont pris plus d’un mois pour les récupérer – aura maintenant lieu le 2 et 3 octobre, a annoncé Mandelblit. Si c’est nécessaire, un troisième jour sera ajouté la semaine suivante.

La députée travailliste Stav Shaffir a déclaré que Mandelblit – nommé par Netanyahu et qui occupait auparavant le poste de son chef de cabinet – aurait dû se récuser lui-même de l’affaire.

Mandelblit « prouve ce que nous pensions – il n’aurait pas dû s’occuper des affaires de Netanyahu. Il a peur et doit sa carrière à Bibi Erdogan », a-t-elle dit, en utilisant le surnom de Netanyahu avec une allusion au président turc, qui a passé une loi lui permettant de continuer à servir pendant des décennies. Erdogan a aussi poursuivi et emprisonné des milliers de rivaux et dissidents.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) et le secrétaire du Cabinet de l’époque Avichai Mandelblit lors de la réunion hebdomadaire du cabinet du Premier ministre, à Jérusalem, le 2 février 2014. (Yonatan Sindel/Flash90)

Les avocats de Netanyahu avaient demandé au procureur général une année entière, avançant l’argument que le nombre de documents était trop important pour tout examiner en un temps limité. Mandelblit a refusé cette demande, déclarant que ce n’est pas dans l’intérêt public.

« Je me réjouis de la décision du Procureur général rejetant la tentative de Netanyahu de repousser l’audience pour une année entière, en lui accordant au lieu de cela une prolongation proportionnée, a déclaré l’élue travailliste Shelly Yachimovich. Dans tous les cas, il est déjà clair que tout délai sera utilisé [par Netanyahu] pour des tentatives destructrices de s’assurer que l’audience n’aura pas lieu, et qu’il échappera à la justice en détruisant les fondements de la démocratie », a ajouté l’ancienne présidente de l’opposition.

Tamar Zandberg, cheffe du parti du Meretz, lors d’une conférence de presse après avoir rencontré le président Reuven Rivlin à Jérusalem, le 16 avril 2019 (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

Tamar Zandberg, la présidente de Meretz, a attaqué que « le Premier ministre suspecté de corruption à l’intention de tout mettre en oeuvre pour abolir l’indépendance des tribunaux et éviter des poursuites ».

Le Mouvement pour la qualité du gouvernement a annoncé qu’il allait faire un recours auprès de la Cour suprême contre le délai accordé par Mandelblit.

La députée Meretz Michal Rozin a affirmé que le délai pourrait conduire à une annulation totale de l’audience, si le gouvernement passe une loi accordant l’immunité au Premier ministre et donnant à la Knesset le pouvoir de passer des lois qui outrepassent la Cour suprême.

« Ce n’est rien d’autre que de donner un droit de démolir le système de contre-poids de la démocratie en Israël, a-t-elle attaqué. Le procureur général accorde à Netanyahu assez de temps pour qu’il fasse une loi aussi bien sur l’immunité et une clause pour outrepasser la Cour suprême afin qu’il puisse mettre en pratique ce qu’il pense vraiment : qu’il est au-dessus de la loi ».

En février, Mandelblit a annoncé son intention d’inculper Netanyahu pour fraude et abus de confiance dans l’une des trois affaires contre lui, et pour corruption dans l’une d’entre elles. Les avocats du Premier ministre ont demandé, et obtenu, que les dossiers ne leur soient pas remis avant les élections nationales du 9 avril afin d’empêcher la fuite d’informations dans la presse et d’influencer le vote.

Pourtant, après les élections, les avocats ont attendu un autre mois pour récupérer les documents, citant un différend au sujet du versement des honoraires. Ils ont été accusés d’utiliser des tactiques pour gagner du temps.

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