Responsable juif américain : Orlando souligne des failles de sécurité
Pour Paul Goldenberg, l’emploi de Mateen au sein de la firme de sécurité G4S montre le point faible des plans sécuritaires des institutions juives
WASHINGTON – Les institutions juives américaines doivent combler les failles de l’industrie de la sécurité exposées par la fusillade d’Orlando, a déclaré un responsable de la sécurité de la communauté juive américaine.
Paul Goldenberg, qui dirige le réseau de sécurité de la communauté (RSC), a déclaré que l’embauche d’Omar Mateen par une importante compagnie de sécurité américaine, G4S, devrait sonner l’alarme pour les organisations juives qui emploient des équipes de sécurité de cette entreprise ou d’autres.
« Nous devons repenser le processus et ne pas dépendre du moins-disant », a déclaré dimanche Goldenberg à JTA, soulignant qu’il ne pointait pas spécifiquement G4S, mais notant que beaucoup d’institutions juives faisaient appel à des sous-traitants. « La communauté juive en est venue à se fier à des professionnels de la sécurité privés. Nous devons envisager d’embaucher. »
Mateen avait prêté allégeance à l’Etat islamique pendant ses communications avec la police pendant l’attentat dans un club gay dimanche matin tôt, pendant lequel il a tué 49 personnes et en a blessé 53. Il a été tué pendant l’attaque, la pire fusillade de l’histoire américaine.
Goldenberg, dont le RSC est affilié aux Fédérations juives d’Amérique du Nord et à la Conférence des présidents des organisations juives américaines majeures, a déclaré que les équipes de sécurité ont souvent une formation et une sélection minimales, et sont payées au salaire minimum.
« Pour beaucoup de ces compagnies, elles embauchent des personnes par nécessité, a-t-il dit. Les taux auxquels sont payées ces personnes sont très bas, et ils doivent s’accrocher à ces gardes. »
Il a ajouté que les sous-traitants n’examinent souvent qu’une seule fois leurs employés, et hésitent à agir quand ils sont alertés par un comportement inhabituel.
« Quand intervenez-vous et dites que quelque chose ne va pas ?, a demandé Goldenberg. Quand vous voyez que quelque chose n’est pas bon, ou que vous le sentez, quand en parlez-vous ? Et ces compagnies ont-elles un mécanisme mis en place pour cela ? C’est vraiment un sujet chaud. Et ma préoccupation est que nous soyons allés trop loin dans l’autre sens et que les personnes aient peur de parler. »
G4S a déclaré dans un communiqué qu’elle coopérait avec les forces de l’ordre. Elle a annoncé que Mateen était employé comme garde dans une communauté résidentielle du sud de la Floride et qu’il avait été examiné deux fois, une fois en 2006 à son embauche, puis à nouveau en 2013. GRS a déclaré n’avoir trouvé « aucune conclusion défavorable » pendant ses examens, et ne pas avoir été informé d’autres examens pratiqués par les autorités.
NBC a annoncé que le FBI avait examiné Mateen au moins deux fois, dont une fois en 2013 quand des collègues avait dit qu’il avait fait des déclarations incendiaires sur l’islam radical. Un collègue, Daniel Gilroy, a déclaré à USA Today qu’il avait informé G4S des remarques homophobes et raciales de Mateen.