Rima Hassan entendue par la police judiciaire dans une enquête pour apologie du terrorisme
Visée par plusieurs plaintes pour « menaces de mort » et « apologie du terrorisme », l'eurodéputée dénonce un « acharnement judiciaire » et estime n’avoir « rien à se reprocher »

Rima Hassan, l’eurodéputée La France insoumise (LFI), très critique à l’égard d’Israël et surnommée « porte-parole du Hamas en France », a été entendue par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP) de la police judiciaire parisienne. Une audition qui s’est déroulée dans le cadre d’une enquête ouverte pour « apologie du terrorisme » à la suite de prises de position virulentes contre l’État hébreu.
L’élue insoumise fait l’objet d’un grand nombre de plaintes déposées par des personnalités politiques pour « menaces de mort » et « apologie du terrorisme ». Selon le parquet, cité par Europe 1, « les investigations se poursuivent ».
Son avocat, Me Vincent Brengarth, a de son côté dénoncé dans un communiqué publié sur X la multiplication des convocations pour apologie du terrorisme visant, selon lui, des « militants, syndicalistes… » dans le contexte de l’offensive militaire menée par Israël contre les groupes terroristes palestiniens du Hamas à Gaza.
« L’intensité de ces poursuites atteste d’une criminalisation des soutiens à la Palestine, avec à l’inverse l’inertie de ces mêmes autorités face à ceux qui encouragent la commission de crimes internationaux par Israël », écrit-il. Et d’ajouter : « Alors que rien ne l’y obligeait s’agissant d’une audition libre, Mme Rima Hassan a fait le choix de se présenter aux enquêteurs, précisément parce qu’elle n’a strictement rien à se reprocher et que toute autre décision qu’un classement sans suite serait inexplicable. »
Toujours selon son avocat, « Rima Hassan s’est montrée particulièrement coopérative, en dépit de ce qu’elle considère comme un acharnement judiciaire à son encontre, précisément parce qu’elle conserve confiance en la justice ». Toutefois, elle « se réserve le droit de se présenter ou non à toute nouvelle convocation éventuelle ».
Communiqué de presse avocat @RimaHas pic.twitter.com/OAPzkfVLhW
— Vincent Brengarth (@v_brengarth) April 17, 2025