Ron Dermer soutient la décision de Netanyahu d’annuler le voyage aux États-Unis
Le ministre des Affaires stratégiques a déclaré que la guerre est dans sa dernière ligne droite
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, a déclaré mardi à Bloomberg TV que le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait pris la bonne décision en annulant un voyage à Washington au cours duquel Dermer devait discuter d’autres options pour traiter avec le groupe terroriste palestinien du Hamas à Rafah.
Netanyahu a annulé le voyage lundi soir après que les États-Unis ont refusé d’utiliser leur droit de veto sur une résolution de cessez-le-feu au Conseil de sécurité de l’ONU, permettant ainsi à celle-ci d’être adoptée.
Dermer a affirmé qu’il n’avait pas parlé aux responsables américains depuis l’adoption de la résolution, mais qu’il avait été en contact avec l’administration Biden dimanche soir pour mettre en garde contre cette décision.
« Lorsque j’ai appris ce qui se passait, je leur ai dit : ‘Ecoutez, vous allez avoir le mauvais message, au mauvais moment.' »
Il s’agit d’un « très, très mauvais message », a estimé Dermer, parce qu’il ne lie pas le cessez-le-feu au retour des otages et que le moment est mal choisi en raison des pourparlers en cours au Qatar.
« Il n’est pas surprenant que le Hamas ait décidé de rejeter la dernière proposition des Américains. Ils pensent qu’ils obtiendront un cessez-le-feu sans renoncer aux otages parce que c’est ce que dit cette résolution. »
« Quel message cela va-t-il envoyer au Hamas : Que le lendemain du jour où les Américains dissocient ces deux questions et disent ‘vous savez quoi, vous pouvez avoir un cessez-le-feu sans négociations sur les otages’, et qu’ensuite les États-Unis présentent leur proposition sur la façon dont nous ne devrions pas entrer dans Rafah ? C’est un très gros problème et c’est pourquoi le Premier ministre a pris la bonne décision en interrompant la délégation. »
Il a précisé qu’Israël et les États-Unis n’ont pas discuté d’une nouvelle date pour accueillir la mission, mais que les propositions américaines continueraient d’être communiquées.
Si les États-Unis continuent d’insister pour qu’il n’y ait pas d’opération militaire majeure à Rafah, alors « nous ne serons pas sur la même longueur d’onde », ajoutant que les États-Unis n’avaient pas menacé Israël de conséquences spécifiques en cas d’opération à Rafah.
Dermer a imploré les États-Unis de rester aux côtés d’Israël jusqu’à la fin de la lutte contre le Hamas, affirmant que la guerre se trouve dans « la dernière ligne droite ».
« Restez avec nous, laissez-nous finir le travail et aboutissons à un jour où nous pourrons avoir un véritable processus de paix qui donnera de l’espoir non seulement aux Israéliens, mais aussi aux Palestiniens », a-t-il souligné.
Le ministre des Affaires stratégiques a affirmé qu’Israël a de « vrais partenaires dans la région » afin de créer une nouvelle réalité à Gaza après l’élimination du Hamas, pointant du doigt les Saoudiens et les Emiratis.