Scandale Weinstein : Mayim Bialik s’excuse de son article dans le NY Times
L’actrice juive affirme être "sincèrement désolée" que son éditorial ait été perçu comme accusateur pour les victimes d’abus sexuels
L’actrice Mayim Bialik a présenté ses excuses après le scandale qu’a suscité son article du New York Times, qui suggérait qu’une tenue vestimentaire et une attitude pudique servaient de protection contre le harcèlement et les abus sexuels.
Écrit vendredi en réponse aux accusations de harcèlement sexuel dont fait l’objet le magnat d’Hollywood Harvey Weinstein, l’actrice juive pratiquante a déclaré qu’elle avait, il y a bien longtemps, pris des décisions qu’elle juge « auto-protectrices et sages ».
« J’ai décidé que ce que je suis sexuellement doit être réservé aux situations privées aux côtés de ceux dont je suis le plus intime », avait-elle écrit. « Je m’habille pudiquement. Je ne flirte pas avec les hommes – c’est une règle pour moi ».
Dans un tweet de mercredi, Bialik a déclaré qu’elle était « sincèrement désolée d’avoir causé tant de souffrances » par ses propos.
« Ce que vous portez et ce que vous faites ne vous protège nullement des agressions, et ce que vous portez ou la façon dont vous vous comportez ne vous rend responsable de l’agression ; vous n’êtes jamais responsable de l’agression », a-t-elle écrit.
— Mayim Bialik (@missmayim) October 18, 2017
Les utilisateurs des réseaux sociaux avaient écrit que Bialik insinuait, dans son article, qu’elle n’avait jamais été sexuellement harcelée ou agressée en raison de ses choix, et qu’elle contribuait au victim-blaming.
L’article a été publié alors que de très nombreuses femmes dans le monde entier racontent leurs expériences de harcèlement et d’agression sexuelles, en utilisant le hashtag populaire #MoiAussi
Lundi, Bialik avait défendu sa chronique dans une vidéo Live sur Facebook avec le Times.
Elle avait dit que les femmes ne peuvent rien faire pour empêcher « d’être victime d’une agression avec leur tenue vestimentaire ou leur comportement ». Elle a ajouté qu’elle regrettait que cet article soit « devenu ce qu’il est devenu ».
« Je suis profondément blessée si une femme qui a été agressée, ou un homme, a pensé que je tenais la victime pour responsable », a-t-elle ajouté.