Selon Tsahal, de nombreux tunnels du Hamas sont en « état de fonctionnement » – médias
L'armée pense que le Hamas conserve une capacité limitée d'approche, voire de franchissement de la frontière ; les responsables de la sécurité civile souhaitent que la destruction des tunnels soit la priorité
Après neuf mois de guerre, une grande partie du réseau de tunnels du Hamas est toujours en « bon état de fonctionnement » dans de nombreuses parties de Gaza, et le groupe terroriste a toujours la capacité d’organiser des raids près de la frontière avec Israël et peut-être même de la franchir, ont rapporté lundi les médias israéliens.
Les tunnels du Hamas sont en bon état dans les camps de réfugiés du centre de Gaza, dans la majeure partie de Rafah au sud et à Shejaiya au nord, selon la chaîne d’information la Douzième chaîne, qui dit s’appuyer une récente évaluation effectuée par Tsahal.
À Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, de nombreux tunnels visés par les forces israéliennes ont été réparés, de même que les usines de la région qui produisent le béton nécessaire à la construction des tunnels, selon le reportage.
Même si les forces israéliennes se sont concentrées sur la lutte contre le Hamas à Rafah ces dernières semaines, les tunnels fonctionnels de la région permettent aux terroristes de se rapprocher de la frontière israélienne, et seuls quelques itinéraires ont été détruits sur le corridor Philadelphie, le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte, d’après le reportage.
Les tunnels sous Gaza-City sont dans un état jugé entre moyen et bon et permettent au Hamas de se rapprocher de la frontière israélienne.
Globalement, si la guerre devait se terminer maintenant, le reportage indique que « le Hamas a toujours la capacité d’organiser une incursion près de la frontière et peut-être même de la franchir, [bien que] sans commune mesure avec ce qui s’est passé dans le passé ».
Le reportage souligne que les forces israéliennes continuent de se concentrer sur la lutte contre le réseau de tunnels du Hamas et qu’elles le détruisent progressivement, y compris près de la frontière. Cependant, le reportage rapporte que les chefs des brigades de défense civile des communautés situées le long de la frontière qui ont lu le document sont troublés par ses conclusions, et veulent que le travail de neutralisation des tunnels soit effectué en priorité.
Les équipes de défense civile ont été parmi les premières à réagir au massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre, et nombre d’entre elles se sont battues pendant des heures pour défendre seules leurs communautés avant que les forces de sécurité ne puissent intervenir.
Néanmoins, le reportage précise que les chefs militaires, « compte tenu des résultats obtenus jusqu’à présent » dans la guerre, estiment que si un accord peut être négocié avec le Hamas, « il est juste de s’arrêter maintenant pour récupérer les otages ».
Depuis le lancement d’une offensive terrestre à la suite du massacre du 7 octobre – au cours duquel les terroristes du Hamas ont tué quelque 1 200 personnes et pris 251 otages – les forces israéliennes s’efforcent de détruire les tunnels, mettant au jour une partie de plus en plus importante du réseau souterrain de l’organisation terroriste au pouvoir à Gaza.
En janvier, de hauts responsables de la défense israélienne ont estimé que le réseau de tunnels du Hamas à Gaza avait une longueur de 500 à 700 kilomètres, un chiffre stupéfiant étant donné que l’enclave n’a qu’une superficie totale de 360 kilomètres carrés.
Un responsable de la défense a déclaré au Times of Israel que le démantèlement des tunnels pourrait prendre des années. Il a précisé que les passages souterrains doivent être cartographiés et vérifiés pour détecter les pièges et les otages avant que les forces israéliennes ne puissent les détruire.