Sept nouveaux cas de Covid-19 confirmés à Gaza, portant le bilan total à neuf
Le ministère de la Santé dirigé par le Hamas a déclaré que les nouveaux cas sont des "hommes de sécurité" et avaient été en contact avec les deux personnes testées positives samedi

Le ministère de la Santé dirigé par le groupe terroriste palestinien du Hamas, a annoncé mercredi sept nouveaux cas de coronavirus dans la bande de Gaza, ce qui porte à neuf le nombre total de contaminations confirmées dans l’enclave.
Le ministère a déclaré que les personnes nouvellement infectées étaient toutes des « hommes de sécurité » et a précisé qu’elles faisaient partie de celles qui avaient été en contact avec les deux personnes qui ont été testées positives au Covid-19 samedi.
Le ministère a souligné que les sept nouveaux cas ont été placés dans une installation de quarantaine à la frontière entre l’Égypte et Gaza et n’ont pas été en contact avec le reste de la population.
« Le ministère de la Santé affirme sans équivoque qu’aucun cas n’a été enregistré à l’intérieur de la bande et que ce qui a été découvert se trouvait dans l’un des centres d’isolement », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Iyad Bazm, le porte-parole du ministère de l’Intérieur contrôlé par le Hamas, a déclaré que les sept personnes étaient en « bonne santé ».
Dimanche matin, Yousef Abu al-Rish, le vice-ministre de la Santé avait annoncé les deux premiers cas de Covid-19 dans la bande de Gaza. Les deux personnes, des Palestiniens de retour du Pakistan, n’ont pas quitté le centre de quarantaine situé près de la frontière avec l’Égypte et ne se sont pas mélangés avec la population de l’enclave, avait précisé le ministère dans un communiqué.
Salama Maroof, le chef du bureau des relations avec les médias du gouvernement, a indiqué aux journalistes que deux des personnes ayant été en contact avec les deux premiers cas étaient Tawfiq Abu Naim, le chef des forces de sécurité interne contrôlées par le Hamas à Gaza, et Mahmoud Abu Watfa, son adjoint.
Le ministère de la Santé n’a pas précisé si ces derniers faisaient partie des sept personnes qui ont été testées positives.
Abdelnasser Soboh, le chef du bureau auxiliaire de l’Organisation mondiale de la santé à Gaza, a minimisé les inquiétudes concernant les neuf cas à Gaza.
« Ces cas sont importés et ne viennent pas de l’intérieur [de Gaza] », a-t-il affirmé à Al-Resalah, une organisation affiliée au Hamas.
Au total, 1 568 personnes à Gaza étaient isolées dans plus de 20 installations de quarantaine, tandis que 1 205 étaient confinées chez elles, a fait savoir le ministère de la Santé gazaouï samedi.
Cependant, le responsable local de l’OMS avait mis en garde début mars que l’infrastructure sanitaire de l’enclave côtière ne serait pas en mesure de traiter des centaines ou des milliers de cas de virus.
« Le système de santé à Gaza est déjà fragile et fonctionne à peine. Il ne peut pas assumer le fardeau d’un grand nombre de cas », avait-il indiqué au Times of Israël, avertissant qu’un tel scénario pourrait contribuer à son effondrement.
Les hôpitaux de Gaza manquent souvent de médicaments et d’équipements médicaux en quantité suffisante et comptent souvent sur des générateurs de secours pour maintenir un flux d’énergie constant.
Les blocus israélien et égyptien sur Gaza ont considérablement affaibli le secteur de la santé dans le territoire.
Lors d’une conférence de presse jeudi, Qidra a dénoncé que cette mesure « constitue la principale menace pour tous les citoyens de Gaza et les prive de leur droit à la santé et à des conditions de vie dignes ».
Les responsables israéliens soutiennent que le blocus, une série de restrictions sur la circulation des biens et des personnes, vise à empêcher le Hamas et d’autres groupes terroristes d’importer des armes, ou les moyens de les fabriquer, dans la bande de Gaza.
Abdelnasser Soboh a fait savoir que les centres de santé de l’enclave disposent d’un total de 2 500 lits et de quelque 50 à 60 respirateurs pour adultes.
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