Session d’urgence du Conseil de sécurité sur le raid israélien contre un hôpital du nord de Gaza
L'audience a été organisée sur demande de l'Algérie, qui est le représentant arabe au sein du Conseil de sécurité
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a organisé une nouvelle session d’urgence consacrée à la guerre de Gaza menée contre le groupe terroriste palestinien du Hamas – discutant cette fois du récent raid israélien sur l’hôpital Kamal Adwan, situé dans le nord de la bande de Gaza.
Israël affirme que les troupes sont retournées à l’hôpital après que le Hamas a repris ses opérations terroristes, se faisant passer pour des membres du personnel soignant ou pour des malades.
L’armée israélienne a indiqué, dimanche dernier, qu’elle avait tué 19 terroristes au cours de ce raid qui a duré environ une semaine, ajoutant qu’elle n’avait eu connaissance d’aucune victime civile. Les autorités placées sous la direction du Hamas avaient, pour leur part, indiqué que 50 personnes avaient trouvé la mort pendant cette opération, y-compris des employés de l’hôpital.
Tsahal a expliqué que sur les 940 Palestiniens qui avaient été amenés à franchir un checkpoint qui avait été installé à l’extérieur de l’établissement hospitalier, 240 personnes avaient été arrêtées, soupçonnées d’appartenir à des groupes terroristes. Il y avait, parmi elles, Hussam Abu Safiya, le directeur de l’hôpital, qui serait impliqué dans ce type d’activités.
Au total, ce sont environ 600 civils et 95 patients, soignants et personnel médical qui avaient été évacués de Kamal Adwan.
Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les Territoires palestiniens, Rik Peeperkorn, et le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, devaient témoigner lors de l’audience de vendredi soir.
Une audience qui a été organisée sur demande de l’Algérie, qui est le représentant arabe au sein du Conseil de sécurité.
L’ambassadeur de chaque pays devait présenter le positionnement de sa capitale face aux opérations israéliennes à Kamal Adwan, et face à la guerre en général. La majorité des pays n’ont pas épargné Israël de leurs critiques – même si certains ambassadeurs ont mis l’accent sur la responsabilité du Hamas, qui mène ses attaques à partir d’hôpitaux et d’autres infrastructures civiles. L’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, Danny Danon, devait insister particulièrement sur ce dernier point.
La réunion ne devait pas avoir de conséquences pratiques – même si certains membres ont pu essayer de faire pression pour une déclaration commune symbolique condamnant Israël pour son raid, une initiative qui serait très certainement bloquée par les États-Unis.