Shlomi Sividia, 37 ans : Un père, ami et collègue mélomane passionné de basket-ball
Assassiné alors qu'il tentait de fuir le festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, le 7 octobre 2023

Shlomi Sividia, 37 ans, originaire de Ganei Tikva, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas alors qu’il tentait de fuir le festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, le 7 octobre.
Shlomi participait à la rave-party avec sa petite amie, Lily Gurevitch, qui a été tuée à ses côtés alors qu’ils fuyaient les tirs de roquettes. Pendant le festival, il est tombé par hasard sur sa sœur aînée, Jenny, et son petit ami, qui ont réussi à s’échapper et à survivre.
Jenny a déclaré à CNN début février que son frère et sa petite amie avaient été « massacrés sur le chemin du retour ».
Il a été enterré le 15 octobre à Savyon. Il laisse derrière lui ses deux fils, Tom, 4 ans, et Gueva, 3 ans, ainsi que Jenny et leurs parents, Aviva et Eli.
Shlomi travaillait comme ingénieur logiciel principal chez ServiceNow et était titulaire d’un diplôme en informatique de l’université Ben Gurion. Ses collègues se souviennent de lui comme d’un employé drôle, attachant et travailleur, qui était devenu un ami pour beaucoup d’entre eux.
Son ami et collègue Roy Konki a écrit sur un site dédié à sa mémoire qu’il avait rencontré Shlomi huit ans plus tôt chez ServiceNow, lorsqu’il « est entré dans mon bureau avec un grand sourire et a demandé à parler des sujets dont les ressources humaines et les employés ont l’habitude de discuter ». « À partir de cet instant, nous ne nous sommes plus quittés. Nous parlions tous les jours de tout, d’amour et de basket, et de notre amour du basket. »
« Nous avons voyagé à travers l’Europe pour assister à des matchs ensemble », a-t-il poursuivi.
« Nous avons joué de la musique ensemble, chez moi, chez lui, partout. La musique était notre façon de communiquer, de partager nos pensées et nos sentiments. Il y a quelques semaines, je nous ai acheté des billets pour un concert de notre groupe de rock préféré. C’était censé être mon cadeau d’anniversaire pour lui. Ce groupe a joué aux funérailles de Shlomi. Repose en paix, mon ami. Je t’aime. »
Six semaines après le 7 octobre, Jenny a déclaré au média Davar que « mon histoire de survivante est une histoire, mais je veux surtout que les gens sachent que j’avais un frère, qu’il s’appelait Shlomi, que je l’aimais et qu’il a été assassiné ».
« C’était un grand amateur de musique », a-t-elle dit. « Les notes coulaient littéralement dans ses veines. Il jouait de la guitare, il chantait, il écoutait, il jouait, il faisait des playlists. Il aimait tous les genres, le commercial et l’underground, et connaissait des artistes que personne d’autre ne connaissait, en Israël et à l’étranger. Il aimait aussi beaucoup la trance, il allait aux festivals pour la musique. Il ne dansait même pas, il voulait juste écouter de nouveaux morceaux, comme les gens qui vont à un concert. »
Shlomi était un père incroyable pour ses deux fils, a-t-elle ajouté, un collègue dévoué, un voisin amical qui a même appris des rudiments de russe pour se connecter avec ses voisins russes âgés, a-t-elle appris pendant la période de shiva – la semaine de deuil traditionnelle.
Jenny a expliqué qu’elle avait appris depuis longtemps que les amis et les partenaires pouvaient aller et venir, « mais qu’un frère est éternel ».
« C’est la seule relation de ma vie qui a perduré sur le long-terme. C’était censé être lui et moi contre le monde (…) C’est l’obstacle qui, je pense, sera le plus difficile à surmonter. Après presque deux mois, l’adrénaline de la survie s’est dissipée, et le fait d’assimiler que Shlomi n’est plus en vie ne fait que s’accentuer. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.