Silence sur un éventuel projet de barrière souterraine à Gaza
Israël voudrait construire une barrière d’une douzaine de mètres de profondeur pour bloquer les tunnels d’attaque du Hamas
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
Le ministère de la Défense a refusé jeudi de commenter une information sur une éventuelle construction d’une profonde barrière souterraine sur toute la longueur de sa frontière avec Gaza pour empêcher les groupes terroristes palestiniens d’entrer dans le pays et d’y mener des attaques.
Le quotidien hébraïque Yedioth Ahronoth a annoncé jeudi que des responsables de la sécurité avaient décidé de lancer un projet à plusieurs milliards de shekels pour construire un mur en béton au-dessus et très en-dessous des 60 kilomètres de la frontière entre Israël et la bande de Gaza.
Dans une réponse laconique au Times of Israël, le ministère a seulement déclaré que « nous ne commentons pas ce sujet ».
Selon l’article, le projet coûterait 2,2 milliards de shekels (523 millions d’euros), bien moins que les estimations précédentes qui plaçaient le prix d’une telle construction au tarif prohibitif de dizaines de milliards de shekels.
Selon l’article, que Yedioth a placé en une et qui aurait été approuvé à la publication par la censure militaire, la barrière serait profonde de « douzaines de mètres ».
Il n’a pas été précisé dans l’article si la nouvelle barrière souterraine était la même en totalité ou en partie que celle annoncée en avril par l’armée israélienne, qui avait déclaré à l’époque qu’elle serait terminée d’ici deux ans.
Cette barrière, qui a d’abord été proposée à la suite de l’opération Bordure protectrice de 2014, devait également être conçue pour inclure des protections souterraines et au-dessus du sol contre les infiltrations venues de l’enclave côtière, et devait comprendre des barrières physiques et des technologies de détection améliorées.
L’armée a proposé le programme coûtant entre 1,5 et 2,5 milliards de shekels (357 à 595 millions d’euros) pour protéger les zones voisines de la bande de Gaza immédiatement après la guerre de 50 jours contre le Hamas en 2014. Le groupe terroriste, qui dirige la bande de Gaza depuis 2007, s’est ouvertement engagé à détruire Israël.
Mercredi, un haut fonctionnaire du ministère de la Défense avait déclaré que la prochaine guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza était inévitable, parce que le Hamas s’y préparait, et qu’elle devait être la dernière.