Smotrich : Israël ne mettra pas fin à la guerre de Gaza tant que le Hamas n’aura pas été « anéanti »
Le ministre des Finances a fait remarquer que "se réimplanter" à Gaza "n'est pas l'un des objectifs de la guerre"
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a déclaré samedi qu’Israël ne mettrait pas fin à la guerre à Gaza tant que le groupe terroriste palestinien du Hamas ne serait pas « anéanti » et n’existerait « plus ». Cependant, il a réfuté la thèse selon laquelle cela signifierait que les otages ne reviendraient jamais.
Smotrich, chef du parti ultra-nationaliste HaTzionout HaDatit, a effectué mardi une première visite dans le kibboutz Nir Oz, ravagé par le Hamas, et y a rencontré d’anciens otages et les familles d’otages toujours détenus à Gaza. Interviewé par la chaîne N12, il a remercié le kibboutz de l’avoir accueilli.
On lui a immédiatement demandé pourquoi le gouvernement n’acceptait pas un accord pour mettre fin à la guerre en échange de la libération de tous les otages. « Israël ne peut pas signer un accord avec le Hamas pour mettre fin à la guerre », a-t-il répondu, car « cela signifierait que [le Hamas] conserve le contrôle de Gaza ».
Il a nié que cela signifiait que les otages ne rentreraient jamais chez eux et a insisté sur les deux objectifs de la guerre : détruire le Hamas et ramener les otages. Le premier objectif doit être atteint, entre autres raisons, dit-il, pour éviter que les événements du 7 octobre ne se reproduisent et pour montrer aux ennemis d’Israël que ce dernier a gagné.
Il a également précisé qu’il n’accepterait pas un accord qui mettrait fin à la guerre et a rejeté l’idée que, si un cessez-le-feu et un accord pour les otages étaient conclus, l’armée israélienne serait en mesure de reprendre ultérieurement le combat contre le Hamas à Gaza.
« La fin de la guerre ne serait pas réversible », a-t-il déclaré.
Smotrich a ensuite précisé ce qu’il considérait comme la réalisation des objectifs de la guerre en ce qui concerne le Hamas : « Nous mettrons fin à cette guerre lorsque le Hamas sera anéanti, parti, détruit, qu’il n’existera plus… qu’il n’y aura plus de régime Hamas dans la bande de Gaza. »
Lorsqu’on lui a fait remarquer que cela signifiait qu’il n’y aurait pas de retour des otages, il a répondu : « Lorsque le Hamas comprendra qu’il est seul, qu’il n’y a pas de [groupe terroriste chiite libanais du] Hezbollah pour le soutenir, qu’il n’y a pas d’Iran pour le soutenir, et qu’il y a un [Donald] Trump à la Maison Blanche qui va nous donner une liberté d’action absolue… »
Smotrich a été interrompu par ses hôtes à ce moment-là et n’a pas été au bout de sa pensée, mais il a poursuivi : « Si nous poursuivons l’effort dans la bande de Gaza, nous créerons… une stérilisation complète dans le nord de Gaza et, enfin, une gouvernance alternative. »
Smotrich a indiqué qu’il pensait qu’Israël devrait reprendre se réimplanter à Gaza et qu’il le ferait, mais il a fait remarquer que « ce n’est pas l’un des objectifs de la guerre ».