Smotrich : La chute d’Assad signifie que nous devons renverser aussi le Hamas
Selon le ministre des Finances, "au lieu de parler d'accords partiels qui laisseront derrière nous une grande partie des otages, nous devons appuyer sur l'accélérateur"
La chute précipitée du régime du dictateur syrien Bashar el-Assad en Syrie ce week-end marque « un changement spectaculaire » au Moyen-Orient, avec « des ennemis qui nous semblaient menaçants et invincibles et qui se sont perdus, qui se sont écrasés grâce à la puissance de l’armée et grâce au passage d’une politique de retenue et de défense à une politique de prise d’initiative et d’attaque », a affirmé ce lundi le ministre des Finances Bezalel Smotrich.
« Nous sommes encore au beau milieu de la campagne mais le moment est venu de finir le travail et de profiter de la désintégration de l’axe du mal pour attaquer avec force l’Iran, qui est la tête du serpent, avant que le pays ait le temps de se rétablir de la série de coups que nous lui avons infligés, à lui et à ses bras armés », a déclaré le politicien ultra-nationaliste aux journalistes avant la réunion hebdomadaire de sa faction Hazionout Hadatit à la Knesset.
Par ailleurs, dans le sud, « nous devons aussi terminer le travail de l’occupation de Gaza et de la destruction du [groupe terroriste palestinien du] Hamas afin d’obtenir le retour de tous les otages et de garantir que le groupe ne posera plus de menace à Israël », a-t-il ajouté.
« Le moment est venu d’occuper le territoire et de prendre le contrôle civil de Gaza au Hamas, en lui coupant ainsi sa source d’oxygène, celle qui le maintient en vie. Nous avons constaté aujourd’hui, en Syrie, comment les dirigeants du régime prennent la fuite comme des rats aussitôt qu’ils réalisent qu’ils ont perdu le pouvoir et le contrôle sur les citoyens. Nous pouvons le faire à Gaza aussi », a-t-il poursuivi.
« Au lieu de parler d’accords partiels qui laisseront derrière nous une grande partie des otages […] nous devons appuyer sur l’accélérateur, cesser d’avoir peur de notre ombre et nous devons faire ce qui est nécessaire », a-t-il poursuivi.
Évoquant le procès pour corruption en cours du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Smotrich a affirmé que lui demander de témoigner dès ce mardi « porte gravement atteinte aux intérêts nationaux ».
Ceux qui ignorent ce type de mise en garde « pourraient bien être responsables d’échecs sécuritaires et l’Histoire les jugera à cette lumière », a-t-il poursuivi.
En tant que membre du cabinet, il est exposé à toutes sortes d’informations, publiques et confidentielles, a noté Smotrich, et c’est la raison pour laquelle il a écrit à la procureure générale Gali Baharav-Miara et au directeur de l’Administration des tribunaux Tzahi Uziel pour appeler à ce que le témoignage du Premier ministre soit reporté.
« Le fait qu’il soit exigé du Premier ministre qu’il apparaisse devant la Cour à un moment aussi critique est rien de moins qu’un délire et cela constitue une grave violation des intérêts nationaux », a-t-il dit, citant la lettre que lui-même et d’autres membres du cabinet ont envoyé, lundi matin, à Baharav-Miara et à Uziel.
Smotrich a indiqué qu’il espérait que « au moment de vérité », la procureure générale et directeur de l’Administration des tribunaux, ainsi que la Cour, changeront d’avis et « qu’ils permettront au Premier ministre de gérer les affaires de la guerre ».