Smotrich somme Netanyahu d’annexer la Cisjordanie si la CIJ déclare les implantations illégales
La Cour internationale de justice doit rendre le 19 juillet un avis consultatif et non contraignant sur "l'occupation des territoires palestiniens par Israël"
S’engageant à œuvrer pour « l’application d’une souveraineté de facto » en Cisjordanie quoi qu’il arrive, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a demandé lundi au Premier ministre Benjamin Netanyahu d’annexer le territoire si la Cour internationale de justice (CIJ) venait à déclarer illégales les implantations israéliennes.
« J’en appelle au Premier ministre Benjamin Netanyahu : si la Cour internationale de justice de La Haye décide que les implantations sont illégales, répondez-lui par une décision historique d’application de la souveraineté aux territoires de la patrie », a déclaré Smotrich aux journalistes avant la réunion hebdomadaire de son parti HaTzionout HaDatit à la Knesset. « Personne ne fera bouger le peuple d’Israël de sa terre. »
La CIJ doit rendre le 19 juillet un avis consultatif et non contraignant sur les conséquences juridiques de « l’occupation des territoires palestiniens » par Israël. Bien qu’Israël ait ignoré ces avis par le passé, la décision de la CIJ la semaine prochaine pourrait accroître la pression politique sur la guerre menée depuis neuf mois contre le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza.
« En attendant, jusqu’à l’application de la souveraineté, je continuerai, avec l’aide de Dieu, à œuvrer pour le développement du mouvement des implantations, pour l’application de la souveraineté de facto et pour contrecarrer l’établissement d’un État palestinien par des constructions massives, la régulation des implantations, la construction de routes et d’autres mesures sur le terrain », a ajouté Smotrich.
S’agissant de la proposition de libération d’otages israéliens et de cessez-le-feu actuellement négociée avec le Hamas, Smotrich affirme que cet accord constituerait une « bouée de sauvetage » pour le groupe terroriste.
« La semaine dernière, j’étais ici avec une photo de [Yahya] Sinwar, le chef du Hamas à Gaza, et j’ai averti que si nous acceptions un accord dangereux qui donnerait à Sinwar une victoire, nous perdrions la guerre », a-t-il déclaré, avertissant que la conclusion d’un accord « mettrait en péril l’avenir et la sécurité d’Israël ».
« Nous ne devons pas lui donner cette bouée de sauvetage. Il est de notre devoir de le rapprocher d’une autre corde, celle de la pendaison », a-t-il déclaré, se demandant pourquoi les chefs des agences de sécurité israéliennes soutiendraient un tel accord.
« Je sais qu’après le 7 octobre et à maintes reprises, ils se sont trompés dans leurs évaluations stratégiques, depuis Oslo jusqu’à l’expulsion du Gush Katif et les concepts de ‘Hamas dissuadé’ qui ont précédé le massacre », a-t-il poursuivi. « Je les aime, je les apprécie et je les respecte, mais je dis qu’ils ont tort. Dans ce cas, le bon sens est si clair qu’il n’est pas nécessaire d’être un grand général pour comprendre l’ampleur de l’erreur. »