Stas Sheinkman, 40 ans : le policier du Yamam était l’homme de fer de sa famille
Il a été tué dans la bataille contre le Hamas, à proximité du kibboutz Reim, le 7 octobre
La superintendant Stanislav « Stas » Sheinkman, 40 ans, membre de l’unité antiterroriste Yamam de la police israélienne, qui était âgé de 40 ans et qui était originaire de Beer Yaakov, a été tué, le 7 octobre 2023, lors de la prise d’assaut du sud d’Israël par le Hamas.
À 5 heures 30, ce matin-là, Stas avait été appelé en première ligne – faisant partie d’un petit groupe d’officiers de l’unité antiterroriste Yamam, une unité d’élite, qui avaient été alertés par le Shin Bet avant le pogrom et qui avaient été envoyés sur le terrain pour enquêter.
Stas, qui était chargé de la coordination avec l’armée au sein de son unité, avait rencontré un groupe d’officiers et il leur avait remis des armes avant de se diriger vers la base de Reim, quartier-général de la division de Gaza de l’armée israélienne.
Il n’était pas allé plus loin que l’entrée du kibboutz Reim, à 7 h 50, comme l’avaient montré des images. Là-bas, il avait pris part à des échanges de coups de feu alors qu’il faisait face à deux camionnettes d’hommes armés du Hamas et il avait perdu la vie au cours de cet affrontement.
Stas a été inhumé à Rishon Lezion le 11 octobre. Il a laissé derrière lui son épouse, Alona, leurs trois enfants, Bar, 8 ans, Leo, 5 ans, et Mila, 2 ans, son père Igor et ses frères et sœurs.
Né en Russie, Stas s’était installé en Israël avec sa famille en 1997, alors qu’il était adolescent.
Il avait intégré l’unité Yamam en 2006. Il était diplômé en criminologie – un diplôme obtenu à l’Université hébraïque de Jérusalem – et il avait également suivi des études judaïques au collège académique d’Ono.
Stas avait servi au sein de l’unité Yamam pendant 17 ans. Il y avait occupé différentes fonctions : « Au cours de son service, il a pris part à de nombreuses activités opérationnelles, dont certaines très compliquées et dangereuses », a fait savoir l’unité dans un éloge funèbre. « Ces opérations ont permis de déjouer des attaques terroristes, de neutraliser et d’arrêter des terroristes et de sauver la vie de nombreux Israéliens ».
« Stas était un combattant et un commandant doté de moralité, il était professionnel et dévoué, c’était un homme d’une vérité inébranlable avec un sens de la mission et une croyance forte en la justesse de la cause », a poursuivi l’éloge funèbre. « Un professionnel avec du respect et de la révérence pour la profession de guerrier. Un homme minutieux qui allait jusque dans les moindres détails, un véritable ami, un frère d’armes et un incroyable père de famille ».
Le One Million Lobby, une organisation d’Israéliens russophones, a noté que Stas « a traversé un processus d’alyah difficile qui a entraîné des difficultés avec la langue et avec ses études, jusqu’à ce qu’il trouve sa place et sa vocation en tant que combattant au cours de son service militaire. »
Au cours de son service dans la police des frontières, il a « découvert le talent qui sommeillait en lui : être le premier sur chaque incident, toujours aller de l’avant et être là pour les autres, même si c’était au prix de grands risques personnels ».
L’organisation a déclaré que Stas « était un homme sensible et généreux qui avait du cœur, avec une voix chaleureuse et inoubliable, qui était un soutien et une épaule pour sa famille et pour ses nombreux amis, et qui s’assurait d’être présent et de les soutenir à tous les stades de leur vie, en dépit de la nature de son travail ».
La belle-sœur de Stas, Marina Karalov, a écrit en ligne : « Stas, notre homme de fer, l’homme qui pouvait tout faire, un vrai mensch, le mari parfait pour ma sœur et un père parfait pour mes nièces et mes neveux. Tu étais tout pour eux, ils vénéraient le sol sur lequel tu marchais et, à l’inverse, ils étaient tout pour toi ».
Marina a ajouté qu’il n’y avait « pas assez de mots pour décrire cette connexion, vous étiez une véritable équipe et vous avez construit ensemble une famille incroyable… ceux qui t’ont connu ont été privilégiés, et ceux que tu n’as pas connus ont été perdants ».
Son épouse, Alona, a écrit sur Facebook que cela faisait un an qu’il avait été tué : « Un an sans toi, mon cœur. Tu nous manques tellement ».
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