Suède : 4 jeunes condamnés pour une attaque contre une firme de défense israélienne
Le tribunal a précisé que l'instigateur de l'attaque contre Elbit Systems n'avait pas été identifié

Un tribunal suédois a condamné lundi trois jeunes adultes et un adolescent à une peine de prison pour leur implication dans des tirs visant une entreprise israélienne de technologie militaire dans le sud-ouest de la Suède.
Le 10 octobre 2024, un garçon de 13 ans a ouvert le feu devant les bureaux de Elbit Systems, connue pour sa fabrication de drones, dans la ville de Göteborg. Les tirs n’ont fait aucun blessé.
Il avait été arrêté dans la foulée mais n’avait pas été inculpé, l’âge de la responsabilité pénale étant fixé à 15 ans en Suède.
Ce lundi le tribunal de Göteborg a condamné quatre autres personnes pour avoir recruté le jeune, lui avoir fourni l’arme, et organisé l’attaque.
Un homme de 19 ans a écopé d’une peine de cinq ans de prison pour avoir « impliqué un mineur dans un crime », ainsi que pour complicité dans deux autres infractions liées aux armes à feu et pour avoir proféré des menaces illégales.
Un deuxième jeune de 19 ans a aussi été condamné à 5 ans de prison. Un troisième, également âgé de 19 ans, a écopé de quatre ans et onze mois.
Enfin, un garçon de 15 ans sera placé dans un établissement fermé pour mineurs délinquants ou en difficultés, pendant un an et huit mois.
L’instigateur de l’attaque contre Elbit Systems n’a pas été identifié, précise le tribunal.
Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, plusieurs intérêts israéliens en Suède ont été visés.
En février 2024, une grenade avait été retrouvée près de l’ambassade d’Israël en Suède.
En mai cette même année, des tirs avaient été constatés à l’extérieur du bâtiment, conduisant à un renforcement des mesures de sécurité autour des intérêts israéliens et juifs en Suède.
Les services de renseignement suédois ont affirmé plus tard ce même mois que l’Iran recrutait des membres des gangs criminels suédois pour se livrer à des « actes de violence » contre Israël, ce que Téhéran a nié.