Sur la dernière décennie, 250 000 olim sont arrivés en Israël depuis 150 pays
Plus de personnes ont fait leur alyah en 2019 que dans les 10 dernières années, alors que la Russie arrive en tête, derrière l'Ukraine, la France, les Etats-Unis et l'Ethiopie
Près d’un quart de million de personnes ont immigré en Israël au cours de la dernière décennie en provenance de 150 pays, selon des statistiques publiées par l’Agence juive samedi.
Rien que pour cette année qui s’achève, environ 34 000 immigrés sont arrivés en Israël, le chiffre annuel le plus élevé de la dernière décennie.
Environ 66 800 personnes ont émigré en Russie ces 10 dernières années – plus que pour n’importe quel autre pays. Suivaient ensuite l’Ukraine (45 670), la France (38 000), les Etats-Unis (32 000) et l’Ethiopie (10 500)
L’immigration en provenance de la France a fait un bond depuis 2009, alors qu’un tiers des citoyens français qui sont venus s’installer en Israël depuis la création de l’Etat juif l’ont fait pendant la dernière décennie.
Récemment, on a aussi enregistré une petite augmentation de l’immigration brésilienne, avec environ 200 personnes originaires du plus grand pays d’Amérique latine arrivant en Israël chaque année sur la première moitié de la décennie passée, alors que pour les cinq dernières années, la moyenne était de 600 par an.
Selon un rapport du Bureau central des Statistiques publié la semaine dernière, Israël est sur le rythme d’une augmentation de 20 % de l’immigration en 2019 depuis l’année dernière.
Le rapport notait que près de trois millions de personnes ont immigré en Israël depuis 1948, avec 44 % d’entre elles qui sont arrivées après 1990.
La récente hausse de l’immigration pourrait être imputable à une loi passée en 2017 accordant un passeport israélien à quiconque est éligible à la citoyenneté israélienne, sans devoir résider dans le pays.
Un article de novembre publié par Makor Rishon a suggéré que beaucoup de russophones ont demandé la citoyenneté israélienne avant de rapidement rentrer dans leurs pays d’origine après avoir reçu des aides de l’Etat.
Selon la Loi du Retour d’Israël, quiconque ayant un seul grand-parent juif peut obtenir la citoyenneté. De tels immigrants, surtout en provenance de l’ancienne Union soviétique et des pays baltes, ont des ancêtres juifs mais ne peuvent pas se marier en tant que Juifs selon le système de tribunal rabbinique contrôlé par l’Etat si, par exemple, ce seul grand-parent juif était un homme.
Selon les chiffres du bureau, 85 % des immigrants ont fait part de leur satisfaction à vivre en Israël, chiffre qui était en dessous des 92 % de satisfaction parmi d’autres Juifs israéliens.
Dans un rapport publié cet été, l’Institut Shoresh de recherche socio-économique, un centre de recherche indépendant et non partisan, a trouvé qu’Israël perdait certains de ses cerveaux les plus brillants, alors que des professionnels de la technologie, des ingénieurs et des universitaires quittent le pays.
Pour chaque Israélien titulaire d’un diplôme académique qui est rentré en Israël en 2014, 2,6 universitaires israéliens ont émigré. En 2017, ce chiffre était passé à 4,5 départs pour chaque arrivée.