Syrie : Hollande et Rouhani ont souligné « l’importance » des négociations
Le président iranien a souligné la nécessité de créer un "front unir" pour lutter contre le terrorisme
Le président français François Hollande et son homologue iranien Hassan Rouhani ont « marqué l’importance » des négociations entre grandes puissances pour régler le conflit en Syrie lors d’un entretien téléphonique mardi, a indiqué la présidence française.
Les deux dirigeants ont également souligné « l’importance vitale de lutter de toutes leurs forces contre Daech (acronyme arabe de l’organisation Etat islamique, NDLR) et le terrorisme », a-t-on ajouté de même source.
Ils ont par ailleurs convenu de « trouver une date rapide pour une visite » de Rouhani en France visant à renforcer la coopération bilatérale, a indiqué l’Elysée.
A la suite des attentats de Paris, le président iranien a reporté une visite qui devait débuter samedi dernier en Italie puis continuer lundi en France.
« En commettant de telles attaques sauvages, les terroristes de Daech montrent qu’ils veulent confronter tous les pays et pour lutter contre eux il est nécessaire de créer un front uni », a déclaré Rouhani, selon le site de la présidence iranienne.
« Pour détruire le terrorisme, il faut des plans de la part de tous les pays, il faut couper leurs sources financières, leurs moyens d’avoir des armes modernes et détruire leurs bases d’entraînement », a-t-il ajouté.
« L’un des objectifs de Daech est de provoquer la peur de l’islam dans le monde alors que l’islam est une religion de paix et s’oppose à tout acte terroriste. Le fait que les terroristes se réclament de l’islam est un grand mensonge », a-t-il ajouté.
Les grandes puissances, dont les Etats-Unis, la Russie, l’Union européenne, les pays arabes et l’Iran, se sont entendues samedi à Vienne sur un calendrier de transition politique en Syrie, qui achoppe encore sur le sort de Bachar al-Assad, les attaques djihadistes qui ont fait au moins 129 morts à Paris ayant donné un coup d’accélérateur.
Rencontre d’ici au 1er janvier entre représentants de l’opposition syrienne et du régime de Damas, formation d’un gouvernement de transition dans les six mois, organisation d’élections d’ici à 18 mois: jamais les efforts diplomatiques pour sortir du conflit syrien n’avaient débouché sur une feuille de route aussi précise.
Pour autant, l’Iran et la Russie, derniers soutiens du régime syrien, s’opposent aux Etats-Unis et leurs alliés arabes et européens sur l’avenir du président Assad et sa place dans une éventuelle transition politique en Syrie.
Depuis 2011, la guerre en Syrie a fait au moins 250 000 morts et des millions de réfugiés.