Israël en guerre - Jour 432

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Taglit-Birthright annule ses voyages du mois de décembre pour raisons sécuritaires

Selon un porte-parole, les séjours reprendront quand la situation sera plus stable - sur fond de guerre entre Israël et le Hamas ; seule la pandémie avait interrompu les voyages de l'ONG

Photo d'illustration : Les participants au premier voyage en Israël de Birthright post-COVID après leur atterrissage qui a suivi un arrêt d'un an des activités de l'organisation, le 24 mai 2021. (Crédit : Erez Uzir/Courtesy)
Photo d'illustration : Les participants au premier voyage en Israël de Birthright post-COVID après leur atterrissage qui a suivi un arrêt d'un an des activités de l'organisation, le 24 mai 2021. (Crédit : Erez Uzir/Courtesy)

JTA — Birthright Israel (Taglit) a annulé ses voyages qui étaient prévus au mois de décembre pour des raisons sécuritaires, dans un contexte de guerre qui oppose actuellement Israël et le Hamas. Ce serait, semble-t-il, la première fois de son Histoire que le groupe interrompt ses programmes à cause d’un conflit régional.

Un porte-parole de Birthright a indiqué à la Jewish Telegraphic Agency que le groupe espérait pouvoir bientôt reprendre ces voyages. Le directeur-général de l’ONG, Gidi Mark, a indiqué au site internet eJewishPhilanthropy que les séjours en Israël organisés par l’ONG reprendraient à la fin de l’année si la situation en Israël « se stabilise davantage ».

Lancé en 1999, ce programme de voyages gratuits au sein de État juif qui s’adresse aux jeunes adultes de la communauté est devenu incontournable pour de nombreux Juifs étudiants à l’université ou tout juste diplômés, même si la participation a baissé, ces dernières années. L’organisation a aussi été mise en difficulté après avoir perdu certains donateurs majeurs, ces dernières années. Jusqu’à aujourd’hui, il n’y avait eu qu’à l’apogée de la pandémie de COVID 19 que Birthright avait dû annuler ses séjours, Israël ayant fermé ses frontières.

Pendant des périodes antérieures de violence dans la région – en 2014, 2015, 2018 et 2019 – Birthright avait continué son programme comme prévu, les modifiant seulement pour éviter les secteurs les plus exposés, selon eJewishPhilanthropy. Ce qui signifie qu’en 2019, ces séjours avaient évité les mêmes communautés frontalières de Gaza qui ont été prises pour cible lors du massacre commis, le 7 octobre, par des hommes du Hamas. Le Mouvement kibboutz, qui représente certaines de ces communautés, avait critiqué Birthright pour sa décision à ce moment-là, disant qu’elle entrait en contradiction avec les valeurs sionistes.

Le mois dernier, l’organisation avait nié les rumeurs laissant entendre que les voyages en Israël organisés au mois de décembre seraient annulés, disant à JTA qu’ils étaient encore d’actualité. Birthright prévoit toujours de nombreux séjours hivernaux pour les étudiants d’université dont l’année scolaire commence à la mi-décembre.

L’ONG a toutefois fait le choix de s’impliquer dans l’effort de guerre actuel. L’organisation a mis en place un programme destiné à ses anciens, leur proposant de venir en Israël pour faire des activités de bénévolat dans les travaux agricoles ou dans les centres de don à un moment où la main-d’œuvre, dans le pays, a été réaffectée à la guerre. Les personnes qui prennent part au programme viennent ainsi bénévolement remplir le vide créé dans le secteur de l’agriculture et dans d’autres industries du pays. Contrairement aux pratiques habituelles du groupe, les volontaires doivent payer leurs frais de transport et leur assurance de voyage.

Même si l’ONG se présente habituellement comme apolitique, Birthright a aussi lancé une campagne, sur les réseaux sociaux, visant à encourager les anciens à partager des publications positives sur Israël pour lutter contre le sentiment anti-israélien, dans le sillage du 7 octobre. Noa Bauer, cadre dans le marketing pour Birthright, au sein de l’État juif, avait dit à JTA le mois dernier que « je pense que le moment est venu pour Birthright de s’assurer que tous les anciens prennent la défense d’Israël ».

La guerre contre le Hamas a éclaté le 7 octobre – ce jour-là, 3 000 hommes armés du Hamas avaient enlevé plus de 240 personnes au cours de leur assaut meurtrier dans le sud d’Israël, une attaque qui avait fait plus de 1 200 morts, notamment des civils qui avaient été assassinés dans leurs habitations et des festivaliers prenant part à une rave-party. Israël a juré d’éliminer les infrastructures militaires du Hamas et d’écarter le groupe terroriste du pouvoir au sein de l’enclave côtière.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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