Tags au Mémorial de la Shoah : Les enquêteurs sur la piste de 3 suspects en fuite à l’étranger
La vidéosurveillance a permis de repérer trois suspects et de "retracer (leur) cheminement" jusqu'à un hôtel "puis leur départ vers la gare routière de Bercy, puis pour la Belgique"
Les policiers chargés d’enquêter sur les mains rouges taguées au Mémorial de la Shoah à Paris creusent la piste de trois suspects ayant fui à l’étranger, a indiqué mercredi le parquet, confirmant une information du Canard enchaîné, qui soupçonne la Russie d’avoir commandité la dégradation.
La vidéosurveillance a permis de repérer ces trois suspects et de « retracer (leur) cheminement » jusqu’à un hôtel parisien, dans le XXe arrondissement, « puis leur départ vers la gare routière de Bercy et leur départ pour la Belgique », a précisé le ministère public.
« Les investigations ont également établi que les réservations avaient été effectuées depuis la Bulgarie », a ajouté le parquet, sans préciser davantage, à ce stade, la teneur de ces réservations.
Dans la nuit du 13 au 14 mai, 35 tags représentant des mains rouges ont été peints sur le Mur des Justes, à l’extérieur du Mémorial de la Shoah, où sont apposées des plaques portant les noms des 3 900 hommes et femmes qui ont contribué à sauver des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Une enquête a été ouverte pour dégradations volontaires sur un bien classé et en raison de l’appartenance à une nation, ethnie, race ou religion, et confiée à la Sûreté territoriale de Paris.
« Par la suite, le parquet et les services enquêteurs ont été avisés de la présence de plusieurs dizaines de tags similaires dans les IVe et Ve arrondissements. Ces dégradations légères en réunion ont été intégrées à la première procédure », a précisé le ministère public.
« Ce délit fait encourir quatre ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende », souligne le parquet.