Tamar Zandberg en lice pour diriger le Meretz
Annonçant sa candidature pour les premières primaires ouvertes du parti, la députée a fustigé le gouvernement de Netanyahu et a promis de "riposter"

La députée Tamar Zandberg a annoncé jeudi sa candidature à la direction du Meretz, face à trois autres candidats de son parti de gauche, pour les premières primaires ouvertes prévues en mars.
Âgée de 41 ans, et députée du Meretz depuis 2013, Zandberg a déclaré qu’elle « tenterait de réveiller le parti et la gauche israélienne de l’état de dépression dans lequel ils sont tombés ». Elle a ajouté que son objectif serait de remporter 10 sièges à la Knesset lors des élections nationales, un exploit que le Meretz n’a pas réussi à accomplir en l’espace de quinze ans.
Zandberg est le quatrième membre du parti à annoncer sa candidature, après la présidente du Meretz Zehava Galon, le président de la faction Ilan Gilon et l’activiste social Avi Dabush.
« Après plusieurs années au cours desquelles la droite a fait de la gauche son puching-ball », a déclaré Zandberg dans un communiqué, « nous sommes à la croisée des chemins. La droite se fait haïr, chaque jour davantage, [le Premier ministre Benjamin] Netanyahu touche le fond, chaque jour qui passe plus bas que la veille, et le peuple ne sait pas quoi faire de la honte causée par la coalition. Il est temps que nous relevions nos manches et que nous ripostions. »

La semaine dernière, le Meretz a accepté d’organiser les premières primaires ouvertes de son histoire, mettant fin à des mois de querelles au sein du parti de gauche.
Galon, qui a encouragé cette démarche, et Gilon, qui s’y est opposé, ont accepté une proposition de compromis qui permettrait à quiconque de s’inscrire comme membre du Meretz jusqu’à un mois avant les primaires du 22 mars et de voter pour la liste du parti.
L’accord de compromis stipule également qu’une majorité de 60 % sera nécessaire pour apporter d’autres changements à la politique du parti.
Galon a démissionné de son mandat de député en octobre, expliquant dans un communiqué qu’elle souhaitait « consacrer les mois à venir à son poste de présidente du Meretz, afin de changer le processus électoral et d’adopter des élections primaires ouvertes ».
Avant ce changement, les primaires du Meretz consistaient en un processus en deux étapes dans lequel les membres du parti élisent des délégués au comité supérieur du parti, qui sélectionne ensuite la liste de la Knesset.
Mais les appels ont augmenté ces dernières années pour que le parti supprime le système des délégués et passe à des primaires plus directes, une décision qui pour certains dans le parti, actuellement diminué et mis à l’écart, pourrait permettre à la gauche de retrouver son influence au sein de l’échiquier politique.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.