Tel Aviv garde la 7e place dans le Top 10 des meilleurs écosystèmes technologiques
Selon l'étude de Startup Genome, les start-ups de la Ville Blanche s'élèvent à 120 milliards de dollars ; l'IA, la cybersécurité et le big data étant les secteurs les plus forts
Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël
Tel Aviv a été classée septième dans une enquête annuelle sur les écosystèmes les plus attrayants au monde pour les start-ups et l’innovation, réalisée par le cabinet de recherche américain Startup Genome.
Depuis la dernière enquête, l’écosystème des start-ups de Tel Aviv a atteint une valeur de 120 milliards de dollars, a enregistré trois sorties d’un milliard de dollars et a vu ses start-ups lever un montant record de 20 milliards de dollars.
La ville a accueilli 30 nouvelles licornes – des entreprises privées dont la valorisation est égale ou supérieure à un milliard de dollars – et 20 entreprises sont entrées en bourse, levant 4 milliards de dollars. Selon l’étude, plus de 130 multinationales ont désormais des centres d’innovation à Tel Aviv.
L’étude, publiée mardi, a dressé la carte du secteur mondial des start-ups dans 140 écosystèmes de premier plan à travers le monde. Selon le modèle de Startup Genome, plus le classement de l’écosystème est élevé, plus les chances d’une start-up en phase de démarrage de connaître un succès mondial sont grandes.
Tel Aviv a obtenu les meilleurs résultats en matière de performance, de connaissances, de connectivité et de sorties, tandis que sa plus grande faiblesse était la portée du marché local. Le nombre de nouveaux brevets a augmenté de 169 % l’année dernière. La section consacrée à Tel Aviv souligne que les principaux atouts de la ville sont l’IA, le big data et l’analytique.
Le délai moyen de sortie d’une entreprise à Tel Aviv était de sept ans, plus rapide que la moyenne mondiale de 9,4 ans. Le financement des tours d’amorçage, des tours de série A et le total du capital-risque étaient tous bien plus élevés que la moyenne mondiale.
L’étude souligne qu’Israël dispose d’une communauté d’entrepreneurs soudée, d’une recherche et d’un développement solides, d’une population instruite et d’un soutien gouvernemental, et qu’il compte le plus grand nombre de start-ups par habitant de tous les pays, avec près de 3 000 uniquement à Tel Aviv.
L’écosystème de Tel Aviv surpasse de loin tout autre ville de la région, aucune autre endroit au Moyen-Orient ne figurant parmi les 40 meilleures villes. Après Tel Aviv, les villes les mieux classées de la région sont Dubaï, Le Caire, Riyad et Abu Dhabi.
Tel Aviv a représenté 84 % de la part de la région dans le financement du capital-risque en 2021, suivie par les Émirats arabes unis, avec 8 %.
Le Moyen-Orient a une population jeune, dont une grande partie est à la recherche d’opportunités entrepreneuriales en raison de l’instabilité politique et du chômage. Les petites entreprises représentent 94 % des sociétés enregistrées dans la région, mais seulement 3 % d’entre elles ont accès à un financement mondial. Les sorties importantes et l’activité d’investissement augmentent cependant rapidement, les investissements grimpant de 104 % entre 2020 et 2021, selon l’étude.
Toujours au Moyen-Orient, l’étude indique que 95 % de toutes les entreprises des Émirats arabes unis sont des start-ups ou des petites et moyennes entreprises, représentant plus de 40 % du PIB du pays. La ville émiratie de Sharjah, qui abrite le parc technologique à la croissance la plus rapide de la région, a vu la valeur de son écosystème de start-ups plus que doubler pour atteindre 208 millions de dollars l’année dernière.
Le financement par capital-risque du Caire a bondi de 156 % entre 2020 et 2021.
La Silicon Valley californienne a conservé sa première place dans l’étude de cette année, suivie de Londres et de New York, qui sont à nouveau ex aequo. Boston et Pékin se classent en quatrième et cinquième position, suivis de Los Angeles en sixième position. Tel Aviv, Shanghai, Seattle et Séoul complètent le top 10.
Tel Aviv était également classée 7e l’année dernière, et a perdu une place depuis 2019, lorsque Tel Aviv et Jérusalem étaient toutes deux classées à la sixième place, à égalité avec Los Angeles.
Les cinq premières villes sont restées en tête de liste, comme elles l’ont fait au cours des cinq dernières années, mais Pékin a perdu une place, dépassée par Boston. Les écosystèmes de start-ups des cinq premières villes valaient 3 800 milliards de dollars, contre 2 300 milliards de dollars pour les 30 premières villes restantes. Dans l’ensemble, la croissance de la Chine a ralenti, tandis que l’Inde a connu une hausse significative.
L’Amérique du Nord a dominé le classement mondial, avec 47 % des écosystèmes de start-ups du top 30, suivie par l’Asie, avec 30 %. Séoul est entrée dans le top 10 pour la première fois et Berlin a été le leader de l’Europe continentale.
Selon l’étude, les start-ups ont ajouté 6 400 milliards de dollars de valeur aux économies mondiales l’année dernière.
Les entreprises technologiques ont connu une croissance 2,3 fois supérieure à celle des entreprises non technologiques depuis le début de la pandémie, et l’année dernière, un nombre record de 540 entreprises ont atteint le statut de licorne, contre 150 en 2020.
Les start-ups ont levé des fonds avec beaucoup plus de succès depuis le début de l’étude il y a 10 ans, la moyenne mondiale des tours de financement de série A ayant triplé pour atteindre 18 millions de dollars.
L’étude Startup Genome Ecosystem, publiée chaque année depuis 2012, est une enquête complète de la scène mondiale des start-ups. Pour élaborer cette étude, le cabinet de recherche a étudié trois millions d’entreprises et près de 280 écosystèmes, a classé les 140 premiers et analysé 3 millions de start-ups.
Startup Genome est un important cabinet de recherche basé à San Francisco qui classe les écosystèmes des start-ups du monde entier dans un rapport annuel depuis 2012.
Tel Aviv et Jérusalem sont classées à ex-aequo au quatrième rang des meilleurs écosystèmes de startups pour les technologies agricoles selon l’étude mondiale menée par le cabinet de recherche Startup Genome.